Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
C'était attendu. Pour riposter, le président vénézuélien a évoqué d'emblée la campagne de dénigrement systématique contre sa politique. Un discours habituel dans la bouche de Nicolas Maduro face à des attaques qui ne sont pas nouvelles selon lui.
« Pendant presque 20 ans, le Venezuela a souffert un harcèlement permanent des pouvoirs impérialistes des Etats-Unis, affirme-t-il. Et aujourd'hui encore, le Venezuela doit faire face à ce harcèlement et à cette manipulation de la question des droits de l'homme pour essayer d'isoler notre pays. »
Pas d'allusion directe à cette plainte pour crimes contre l'humanité déposée à la CPI par « des victimes ». Et pourtant, Nicolas Maduro a bien taclé ses détracteurs en livrant sa version des vraies « victimes » de ces événements.
« Dans cette opération violente, il y a eu 43 morts et plus de 900 victimes qui sont, et je vous demande pardon pour l'expression, presque des morts-vivants, a-t-il lancé. Et après leur échec, les coupables font le tour de monde pour se vendre comme des victimes alors qu'ils sont en réalité les assassins d'un peuple. »
De son côté, l'opposition vénézuélienne n'a pas tardé à réagir : Henrique Capriles, candidat de la dernière élection présidentielle, a dénoncé un « mensonge absolu ».