A la Une: un dirigeant de l'opposition vénézuélienne assassiné

Luis Manuel Díaz, secrétaire de l’Action démocratique, un parti de la coalition de l’opposition se trouvait en plein meeting électoral ce mercredi, lorsqu’il a été assassiné par balle à Altagracia de Orituco, une localité dans le centre du pays, rapporte Ultimas Noticias. À ses côtés se trouvait Lilian Tintori, la femme de l’opposant incarcéré Leopoldo López, et Rummy Olivo, candidate à l’Assemblée nationale.

La mission électorale de l’Unasur, l’Union des nations sud-américaines, a condamné cet assassinat. Dans un communiqué, l’organisme demande aux autorités de « réaliser une enquête exhaustive » pour « éviter l’impunité face à ce qui s’est passé », précise El Universal.

De leur côté, les représentants de la coalition de l'opposition MUD ont fermement condamné cet acte

Dans leur communiqué, ils estiment que « les appels à la violence au plus haut niveau de l’État sont responsables de la dissémination de la haine dans le pays ». En clair : l’opposition estime que « l’État vénézuélien est responsable, par action et omission, de tout acte de violence au Venezuela », rapporte Tal Cual.

De son côté, le président Nicolas Maduro recevait en visite officielle l’émir du Qatar pour la première fois, avec lequel, selon le journal La Voz, il a signé huit accords dans le domaine économique, douanier ou encore des transports aériens. Il a aussi annoncé qu’il lancerait un plan de relance économique après les élections législatives du 6 décembre prochain.

Après l’inculpation d’un policier pour avoir tué un jeune Noir, le maire de Chicago sous pression

Jason Van Dyke a été inculpé mardi de meurtre avec préméditation pour avoir tiré 16 fois sur Laquan McDonald il y a un an. Mais cette décision de la justice n’apaise pas les esprits, écrit le Washington Post. Selon le journal, plusieurs élus locaux afro-américains demandent au maire Rahm Emanuel de licencier le chef de la police Garry McCarthy.

Les lecteurs du Washington Post apprennent aussi que le policier blanc avait déjà fait l'objet de 20 réclamations, toutes classées sans suite. Une pratique courante dans cette ville, relate un site Citizen Poll Data Project, une base de données indépendante qui regroupe des informations publiques. Selon ce site, plus de 28 000 plaintes ont été déposées contre les policiers de Chicago entre 2011 et 2015. Et seulement 2% de ces plaintes ont abouti à des mesures disciplinaires.

Cette nouvelle violence policière pose à nouveau la question du comportement des forces de l’ordre. Y a-t-il une balle magique pour arrêter les bavures policières, se demande par exemple le Chicago Tribune dans son éditorial. Le quotidien cite l’exemple des pays comme la Grande-Bretagne, l’Irlande, la Norvège ou la Nouvelle-Zélande où les patrouilles ne sont pas armées. Il faut maintenant une enquête fédérale, exige le Chicago Tribune. Elle doit être menée de façon indépendante, poursuit le journal, dans le bureau du maire et au commissariat de police. Mais la colère ne s’apaisera que si les autorités se montrent transparentes et demandent des comptes aux responsables dans cette affaire.

Nouveau coup dur pour la présidente Dilma Rousseff

L’un de ses fidèles soutiens, le sénateur Delcídio do Amaral a été placé en détention provisoire. Une décision prise par le Tribunal supérieur fédéral - une première dans l’histoire démocratique du Brésil - et confirmée hier soir par le Sénat. La détention provisoire du sénateur va se répercuter sur l’image et l’action du gouvernement, écrit O Globo. Après tout, c’est Dilma Rousseff qui a choisi Amaral comme dirigeant du PT au Sénat. D’après la Folha de São Paulo, l’incarcération du sénateur aura aussi des conséquences sur le processus législatif.

Tous les projets de loi, à commencer par la réforme fiscale, que le gouvernement souhaitait faire adopter au Sénat, seront soit retardés soit bloqués. Selon Fernando de Azevedo, un politologue interrogé par O Globo, c’est toutefois le Parti des travailleurs qui paie le plus lourd tribut. Ce parti compte désormais deux anciens présidents, deux trésoriers et un sénateur en prison. D’autres délations dans l’affaire Petrobras ne sont pas à exclure. L’incarcération de Delcídio do Amaral, poursuit ce politologue, « est un signal très fort envoyé à toute la classe politique au Brésil. Attention, dit la justice : désormais tout élu pourrait être mis en détention provisoire ».

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