Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Plusieurs candidats républicains ont estimé qu'il était dangereux de laisser entrer des refugiés syriens aux Etats-unis qui, comme ce fut le cas dans les attentats de Paris, peuvent être infiltrés par des combattants du groupe Etat islamique. L'opposant le plus virulent reste Donald Trump qui compare, sur la chaîne ABC, l'admission éventuelle de 10 000 Syriens sur le sol américain à un cheval de Troie.
« Quand les Syriens arrivent, d'où qu'ils viennent, car nous ne sommes même pas sûrs qu'ils viennent de Syrie, quand ils arrivent, nous devons être très, très vigilant, a-t-il déclaré. Ce serait bien d'avoir une base de données et une liste de suspects, mais nous devons faire attention à ce que nous faisons. Ces gens-là ne devraient pas être autorisés à venir. »
Manque de moyens
Pour Marco Rubio, sur Fox News, les Etats-Unis n'ont pas les moyens de procéder à un examen minutieux du passé des réfugiés car ils ne peuvent vérifier leurs antécédents auprès des autorités syriennes.
Le gouverneur de l'Ohio, John Kasich sur NBC, a critiqué Trump pour vouloir ficher les musulmans : vouloir rejeter tout un groupe de personnes en fonction de leur religion est absurde. Mais ses vues généreuses ne lui attirent guère de voix. Il est en queue avec à peine 3 % d'intentions de vote contre 32 % au magnat de l'immobilier.