Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le candidat républicain Ben Carson se serait inventé une jeunesse violente au cours de laquelle il aurait poignardé un ami, lancé une pierre sur un autre et menacé sa sainte mère avec un marteau, avant de trouver la foi et de changer sa vie pour devenir un neurochirurgien réputé.
Mais ceux qui l’avaient connu alors, interrogé par CNN, ont exprimé leur surprise se souvenant d’un garçon doux et poli. Carson répond qu’ils ne l’ont pas connu dans ses moments de colère. Il aurait aussi, selon Politico, inventé une offre d’entrer à l’école militaire de West Point, que lui aurait faite le général Westmoreland en mai 1969.
Son équipe de campagne dément l’article et Politico a fait une légère marche arrière. L’imperturbable Ben Carson, montrant pour une fois sa mauvaise humeur, a profité de ces accusations pour attaquer les médias
« Ils sont toujours à la recherche d’un scandale. Il leur faut trouver quelque chose. Ils deviennent désespérés. Et la semaine prochaine ce sera ma maitresse du jardin d’enfant qui leur dira que j’ai fait pipi dans ma culotte. C’est ridicule », a-t-il argumenté.
Taper sur les médias est toujours populaire auprès des conservateurs qui considèrent les journalistes de la grande presse comme d’incurables progressistes. Le sénateur Lindsey Graham, un compétiteur de Ben Carson, s’amuse de cette étrange campagne au cours de laquelle un candidat dit avoir poignardé quelqu’un et que les médias ne le croient pas.