René Girard, mort d’un académicien atypique

Surnommé par le philosophe Michel Serres « nouveau Darwin des sciences humaines », l'académicien René Girard qui a influencé des écrivains tels que le prix Nobel J.M. Coetzee ou Milan Kundera est mort mercredi 4 novembre, aux États-Unis, à 91 ans. C’est l’université de Stanford où cet intellectuel et chrétien convaincu a longtemps enseigné qui a annoncé son décès.

Installé aux États-Unis depuis les années 1940, René Girard était mal connu du grand public en France, bien qu'il soit entré à l'Académie française en 2005. Ses livres en revanche ont été largement traduits dans le monde, comme Mensonge romantique et vérité romanesque, La violence et le sacré ou Je vois Satan tomber comme l'éclair.

Philosophe, anthropologue, difficilement classable, René Girard est décrit comme un chercheur atypique, aimant aller à contre-courant.

Défenseur ardent de la religion chrétienne, un engagement religieux croissant qui lui avait valu quelques critiques, il était aussi connu pour son concept de désir mimétique. Un concept qu'on peut résumer ainsi : ce qui explique les conflits et la violence des sociétés, c'est le fait que le désir est maladif, et que chacun désire toujours ce qu'a autrui.

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