En France, la disparition de l’écrivain et académicien Félicien Marceau

« Il était un académicien atypique, un prosateur élégant ». C'est avec ces mots que Nicolas Sarkozy, le président français, a rendu hommage à Félicien Marceau, ce mercredi soir 7 mars 2012. Cet écrivain, académicien, est mort dans la journée. Il avait 98 ans. Un homme dont l'œuvre est marquée par les marginaux, les désaxés.

Passionné par Balzac et Dostoïevski, Félicien Marceau défendait surtout des personnages en marge de la société. Voleurs, contrebandiers et prostitués sont les héros et héroïnes de ses romans et de ses pièces de théâtres, qui font d'ailleurs de lui un des plus illustres auteurs de théâtre boulevard.

Même si la vie de Félicien Marceau a commencé en toute discrétion. Né en 1913 en Belgique sous le nom de Louis Carette, il fait ses études au collège religieux et à la faculté de droit de Louvain. Jeune adulte, il s'essaie dans des métiers divers : chroniqueur à la radiodiffusion belge, bibliothécaire au Vatican, avant d'entamer sa carrière d'écrivain en France sous le pseudonyme de Félicien Marceau.

Avec Les Elans du cœur, il obtient aussi bien les faveurs du grand public que le respect des critiques avec un prix Interallié en 1955. Son roman Creezy lui rapporte le Goncourt en 1969 et quelques années plus tard un fauteuil à l'Académie française.

Abordant tous les genres et tous les styles, Marceau séduit aussi comme dramaturge de théâtre. Mais sa quête principale reste celle de la liberté. Et son écriture est volontiers provocatrice, souvent humoristique et toujours subtile.
 

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