Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Les « petits candidats » auront du mal à être audibles, il faudrait un miracle pour que l’un d’entre eux sorte de la marge d’erreur dans les sondages. Ce débat à cinq est en réalité un face à face Clinton / Sanders sur lequel se projette l’ombre d’un absent bien encombrant. Chacun doit se définir par rapport à Barack Obama, s’en détacher, sans pour autant renier sa politique.
Bernie Sanders explique que le président n’est pas allé assez loin dans l’augmentation des bas salaires ou la taxation de Wall Street, et il a toujours rejeté l’accord commercial Transpacifique, au nom de l’emploi.
Pour Hillary Clinton, la différence se fait par petites touches, au gré des sondages, disent les mauvaises langues. L’ancienne secrétaire d’Etat vient à son tour de prendre ses distances avec le TPP, dont elle a pourtant été l’avocate fervente au département d’Etat. La candidate estime aussi que le président aurait dû légiférer par décret sur les armes, et elle promet d’aller plus loin, et plus vite, dans la régularisation des sans-papiers.
Jusque-là, les démocrates sont restés d’une élégance rare, pas d’insultes, pas d’attaques personnelles. Chacun a promis de rester fair-play jusqu’au bout de la campagne.