Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le premier, c’est Paul Ryan, l’ancien colistier de Mitt Romney que ses collègues républicains implorent d’être candidat au poste de Speaker, ou président de la Chambre, pour remplacer John Boehner, démissionnaire. Le dauphin, Kevin McCarthy, a renoncé à se présenter, craignant d’être victime à son tour des frondeurs de la droite ultra, le Tea Party, qui avait eu la peau de Boehner.
Paul Ryan fait donc figure de sauveur car il semble le mieux placé pour être accepté par les différentes factions qui divisent le parti. Mais il hésite à aller au casse-pipe, car il est très heureux à la puissante Commission des voies et moyens qu’il préside et, d’autre part, comme il a trois jeunes enfants, il est réticent à prendre une fonction qui le forcera à être éloigné des siens, d’où le conseil de famille qu’il tient dans son Etat du Wisconsin.
Le second, qui est dans le Delaware et a une décision encore plus importante à prendre, c’est le vice-président Joe Biden. Bien des démocrates voudraient le voir briguer la présidence, car ils s’inquiètent des casseroles que traîne derrière elle Hillary Clinton et doutent que les Américains votent pour un socialiste, même si Bernie Sanders attire de grosses foules à ses meetings.
Joe Biden pourrait donc être l’homme providentiel, mais depuis la mort de son fils, il reconnait n’avoir plus la flamme d’antan et il hésite à imposer à sa famille les rigueurs d’une campagne. Pour Paul Ryan et Joe Biden, le vote le plus important de ce weekend est celui des leurs.