Pour Amnesty, la liberté d'expression est en danger en Birmanie

Les élections législatives en Birmanie se dérouleront le 8 novembre prochain. Ce sera le premier scrutin libre organisé dans le pays en l'espace de 25 ans. Plus de 90 partis sont enregistrés. Mais Amnesty International sonne l'alarme. L'organisation de défense des droits de l'homme dénonce dans un rapport qui paraît ce 8 octobre, non seulement une campagne de répression des dissidents, mais aussi l'augmentation spectaculaire du nombre de prisonniers politiques.

A l’approche des élections en Birmanie, Amnesty International dénonce l'augmentation de la répression dans le pays depuis deux ans. La synthèse intitulée Retour aux vieilles habitudes, Une nouvelle génération de prisonniers d’opinion au Myanmar pointe les contradictions avec le discours officiel selon lequel aucune personne ne se trouve derrière les barreaux pour le simple exercice pacifique de ses droits.

Dominique Curis, d'Amnesty France, évoque un dangereux retour aux vieilles habitudes du régime birman : « Les arrestations se multiplient, de militants politiques, de défenseurs des droits humains, de syndicalistes, d’étudiants, de manifestants… Toutes les formes de contestation se retrouvent plus réprimées que jamais». Amnesty International a pu recenser 91 prisonniers d’opinion. «Il y en a probablement beaucoup plus. Alors qu’il y a deux ans, nous n’en comptions plus que deux. Donc nous avions bon espoir. Mais nous retournons sur les vieilles habitudes d’autoritarisme en Birmanie».

Le travail de l'organisation de défense des droits de l'homme évoque les cas de 7 prisonniers, emblématiques de cette nouvelle répression. Parmi eux, celui d'un militant politique d’une organisation ruralequi distribuait des prospectus pour protester contre les confiscations de terre. « Il a été poursuivi à onze reprises pour les mêmes faits, dans onze communes différentes, précise Dominique Curis. Ce qui fait qu’au final, il se retrouve condamné à 13 ans de prison pour cette distribution de prospectus ».

→ Pour en savoir plus sur la synthèse d'Amnesty International
 

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