Guatemala: une journée de vote dans un calme tout relatif

Plus de 7,5 millions de Guatémaltèques étaient appelés à voter ce dimanche pour désigner leur nouveau président, leurs députés et leurs maires. Le scrutin s'est déroulé dans un climat d'exaspération face à la corruption, après une semaine historique qui a vu le chef de l'Etat, Otto Perez, accusé de diriger un réseau de corruption au sein des douanes, perdre son immunité, démissionner puis être placé en garde à vue jusqu'à mardi.

Avec notre correspondant dans la région, Patrick John Buffe

Etonnamment, c’est dans un climat de relative tranquillité qu’ont eu lieu ces élections. On a quand même enregistré dans l’intérieur du pays plusieurs routes bloquées par des groupes qui cherchent à empêcher que des électeurs transportés par des partis politiques puissent aller voter. La police nationale est intervenue à plusieurs reprises pour rétablir le trafic routier ou encore résoudre des conflits qui avaient conduit à des affrontements entre électeurs.

Par ailleurs, avant même l’ouverture de certains bureaux de vote, on pouvait voir de nombreuses personnes faisant la queue pour aller déposer leurs suffrages dans les urnes. Mais il n’en demeure pas moins que la grande inconnue de ces élections réside dans la participation des Guatémaltèques.

Quelques heures seulement après le début du scrutin, le tribunal suprême électoral l’a qualifié d’acceptable tout en espérant que cette participation augmente. Encore faudra-t-il voir si cette tendance se confirme, car cette journée électorale avait lieu dans le cadre d’une grave crise politique due à la corruption, et dans ce contexte, les Guatémaltèques sont aujourd’hui divisés. Certains appuient le processus électoral et vont voter, alors que d’autres appellent les électeurs à s’abstenir ou alors à annuler leur vote. 

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