Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
La tradition remonte à 1897. A chaque fin du premier été d'entraînement extrêmement rigoureux des cadets, a lieu dans la cour de l'école une bataille d'oreillers. Ceux qui y ont participé le 20 août dernier y ont toutefois laissé des plumes : trente blessés, dont vingt-quatre traumatismes crâniens, une jambe cassée et plusieurs épaules démises.
La raison de cette hécatombe ? Certains élèves avaient placé un casque dans leur polochon, s'en servant comme d'une arme qu'il faisait tournoyer pour estourbir leurs camarades. D'où le lourd bilan de ce qui devait être au départ un simple jeu destiné à permettre aux cadets de décompresser après plusieurs mois d'exercices intensifs et aussi de créer des liens de camaraderie et un esprit d'équipe entre eux.
La vidéo de la bataille avait circulé sur YouTube et des photos avaient également été postées sur Twitter. Mais ce n'est que samedi, après que l'incident eut été révélé par le New York Times, que le commandant de l'école a annoncé l'ouverture d'une enquête qui pourrait conduire à des mesures disciplinaires contre les responsables. Mais les traditionalistes peuvent dormir sur leurs deux oreilles : il n'est pas question pour autant de renoncer à la bataille d'oreillers.