L'armée américaine a envoyé par erreur de l’anthrax

Mercredi, les autorités américaines ont reconnu que leur armée avait envoyé par erreur, à plusieurs laboratoires, des échantillons actifs de bacille de charbon, plus connu sous le nom d’anthrax. Selon le Pentagone, aucune personne en contact ne présenterait les symptômes de contamination. Plusieurs laboratoires ont reçu ces échantillons, ainsi qu’une base en Corée du Sud de l’armée de l’Air américaine.

Bien que les autorités américaines aient communiqué sur cette affaire, des zones d’ombres persistent. Notamment sur les individus qui ont reçu ces échantillons d'anthrax. Selon le Pentagone, les laboratoires de neuf Etats sont concernés, dont au moins un privé dans l’Etat du Maryland. Une situation qui a conduit à administrer des traitements préventifs à quatre employés de ces laboratoires, sans que l’on sache desquels il s’agit.

C’est le centre d’essai de Dungway, dans l’Utah, qui est à l’origine des envois. Ce laboratoire participe à un programme de recherche pour fabriquer des tests de détection des menaces biologiques. Dans ce cadre, le centre d’essai envoyait des échantillons à des laboratoires privés et publics. Depuis que l’erreur a été relevée, les envois ont évidemment été suspendus.

Des erreurs déjà constatés

Mais le drame a été évité de peu, notamment dans la base américaine d’Osan, en Corée du Sud où, selon l’armée, vingt-deux militaires ont peut-être été exposés durant un entraînement. Cette base aérienne, située à une centaine de kilomètres au sud de Séoul, est l'une des nombreuses bases qui abritent les 28 500 militaires américains déployés en permanence en Corée du Sud. 

Une enquête du Centre de contrôle et de préventions des maladies est en cours.

Ce n’est pas la première fois que de telles fautes sont commises. L’année dernière, par exemple, des laboratoires publics américains avaient déjà reconnu plusieurs erreurs de manipulation de bactéries dangereuses, dont justement de l’anthrax.

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