A la Une: le président du Guatemala démissionne

« Le président Otto Pérez Molina démissionne! », titre en grande lettre, point d'exclamation à l’appui, Prensa Libre. La Hora lui emboîte le pas en écrivant : « Nouvelle historique : Otto Pérez renonce à la présidence ». Prensa Libre publie la lettre de démission que le chef de l'État a adressée au Parlement. On y apprend qu'Otto Pérez persiste et signe dans la ligne qui a été la sienne ces derniers mois, à savoir : je n'ai rien à me reprocher. « Avec les principes et les valeurs qui sont les miens, j'affronterai les procédures judiciaires à venir, la conscience tranquille », écrit le président. El Periodico explique à ses lecteurs que, selon la Constitution guatémaltèque, le Parlement doit maintenant valider la démission d'Otto Pérez. Un vote que le journal considère comme « acquis ».

Et c'est donc en citoyen lambda, prévient La Hora, que le chef de l'État guatémaltèque doit se présenter, d'ici quelques heures, devant « le juge qui décidera si Otto Pérez reste en liberté ou s'il est mis en détention provisoire ».

États-Unis : vers une victoire d’Obama sur l'accord nucléaire iranien

Aux États-Unis, Barack Obama a dû pousser un « ouf » de soulagement hier : 34 sénateurs se sont engagés à soutenir l'accord sur le programme nucléaire iranien, accord qui doit être voté par le Congrès à Washington dans les prochains jours.

On savait que les républicains, majoritaires au Congrès, allaient s'opposer à l'accord. Mais jusqu'à hier, le doute persistait sur la capacité de l'exécutif à rassembler assez d'élus démocrates pour leur faire barrage. Avec le ralliement de la sénatrice démocrate Barbara Mikulski, et donc d'au moins 34 sénateurs sur 100 au total, tous démocrates, la Maison Blanche peut désormais compter sur une minorité suffisante pour lui assurer une victoire. « Mais c'est une victoire diplomatique courte », s'inquiète le San Francisco Chronicle, et cela pose problème.

En effet, prévient le Boston Globe, « les républicains ont la fâcheuse tendance à poursuivre les batailles bien que la guerre soit terminée. Certains d'entre eux souhaitent toujours voter contre l'accord nucléaire iranien, histoire de montrer leur réprobation, ne serait-ce que de manière symbolique. Une attitude qui », selon le Boston Globe, « ne ferait que mettre en lumière les divisions américaines sans pour autant améliorer l'accord lui-même ».

Mais même parmi les soutiens de Barack Obama, un certain malaise persiste concernant le contenu de cet accord. Le Chicago Tribune rappelle que si le document reste certes imparfait, « il n'y a pas d'alternative qui protégerait mieux les intérêts américains. Un rejet de l'accord par le Congrès ne ferait qu'isoler les États-Unis et porterait un coup sérieux à la sécurité de la nation ».

Le Peoria Journal Star, un quotidien local d'Illinois, souligne que les 34 sénateurs démocrates qui ont promis de soutenir l'accord le font pour cette même raison pragmatique. « Mais la devise qui prévaut, à savoir, “cet accord est toujours mieux que pas d'accord du tout”, ne traduit pas vraiment un soutien enthousiaste ».

Colombie : 22 militaires arrêtés, accusés d’exécutions extrajudiciaires

La justice poursuit son travail sur les exécutions extrajudiciaires commises par l'armée colombienne. 22 officiers et sous-officiers ont été arrêtés ce mercredi dans les départements d'Antoquia et de César, dans le nord du pays. Ces hommes sont accusés d'être impliqués dans 18 exécutions extrajudiciaires entre 2004 et 2007, rapporte El Heraldo.

À l'époque, les militaires colombiens tuaient de simples paysans dans les zones rurales afin de les présenter par la suite comme étant des guérilleros, tués au combat, rappelle le journal. Semana précise que l'objectif des militaires était d'obtenir des promotions ou des permissions. Selon l'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch, plus de 4 000 civils ont ainsi été victimes de ces exécutions extrajudiciaires déguisées.

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