Cette décision de la justice est intervenue quelques heures après la levée de l’immunité d’Otto Pérez. Une levée qualifiée d’historique par le journal Prensa Libre, selon lequel le président reste pour l’instant à son poste. Mais la justice pourrait demander son arrestation, précise le quotidien. En tout cas, « la voie est désormais libre pour ouvrir une enquête contre le président accusé de corruption ».
Prensa Libre salue le vote du Congrès qui a permis la levée de l’immunité du président. C’est par unanimité que les députés ont pris cette décision « inattendue », selon le quotidien. Mais attention, conclut Prensa Libre, rien ne dit qu’à la fin le président sera vraiment condamné. Cela suppose un processus judiciaire qui serait forcément très long et difficile.
Le duel Bush-Trump
Le candidat républicain à la présidence Jeb Bush s’est lancé dans une offensive contre son rival Donald Trump qui domine les sondages chez les conservateurs. « Jeb Bush voulait faire une campagne joyeuse, selon ses propres dires, mais le voilà contraint à hausser le ton », écrit le Miami Herald. La popularité de son adversaire l’a poussé à passer à l’attaque, lors d’une réunion en Floride. Et pour que le message passe mieux dans cet État avec une forte population latino, il s’est exprimé en anglais et en espagnol. « Ce n’est pas un conservateur », explique Jeb Bush. « Il n’a pas fait une carrière qui montre qu’il est conservateur ».
Selon le Washington Post, en attaquant le milliardaire excentrique, l’ancien gouverneur de Floride prend un certain risque. L’offensive contre Donald Trump pourrait favoriser le républicain en tête des sondages. Mais selon l’entourage de Jeb Bush, celui-ci n’a pas d’autre choix que de muscler son discours. Car s’il ne le faisait pas, il pourrait passer pour un faible. Une de ses conseillères admet dans les colonnes du Washington Post : « Jeb préfère parler des sujets politiques plutôt que de se lancer dans des attaques verbales contre Trump ».
Un journaliste équatorien licencié pour avoir exprimé son point de vue
Martin Pallares a travaillé pendant 13 ans pour le journal El Comercio. Le 17 août dernier, la direction du quotidien l’a mis à la porte. Sa faute : avoir exprimé ses opinions sur les réseaux sociaux. La presse subit de plus en plus des pressions de la part des autorités, déplore Martin Pallares dans une tribune publiée dans le New York Times. « Tous les jours, raconte ce journaliste, nous recevons des menaces de poursuites judiciaires si on n’écrit pas ce que le gouvernement attend de nous ».
Même les scientifiques de l’institut géophysique n’ont plus le droit d’analyser librement les éruptions de volcan. Le réveil de Cotopaxi, en août dernier, avait entraîné une censure de toute information relative à l’éruption. Selon Martin Pallares, le gouvernement et les volcans semblent désormais être liés par une étrange connexion : les deux se mettent à éclater ensemble.
Le prix des produits alimentaires en forte hausse en Haïti
C’est que rapporte l’agence Alterpresse qui a consulté un bulletin de la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (Cnsa). D’ici la fin de l’année, les prix des céréales et des légumes pourraient augmenter de 30 % par rapport au mois de juin. Et cette flambée de prix affecte aussi la rentrée scolaire prévue le 7 septembre. Confrontés à une baisse de leurs revenus et donc de leur pouvoir d’achat, un nombre élevé de parents pauvres ne pourront pas envoyer leurs enfants à l’école. Car la rentrée scolaire, explique Alterpresse, coûte très cher aux parents, dont les enfants fréquentent le plus souvent des écoles privées. Ces familles font face à un « dilemme entre maintenir leurs enfants à l’école et garantir leur sécurité alimentaire », écrit Alterpresse.