Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Tirs à l'arme automatique à proximité de centres de vote, saccage de bureaux, destruction de bulletins ou encore agression d'un membre du personnel électoral, le communiqué publié par le Conseil électoral provisoire (CEP) donne en détail les faits reprochés aux candidats désormais exclus des élections. Et ils sont quatorze à avoir été radiés : treize prétendants à des postes de députés et un candidat au Sénat qui siégeait d'ailleurs comme député dans la dernière Assemblée.
A l'issue du scrutin, le CEP avait annoncé qu'il n'y aurait pas de clémence pour les fauteurs de troubles. Le 9 août, des incidents violents avaient provoqué la fermeture de dizaines de centres de vote à travers le pays. En excluant ainsi des candidats personnellement impliqués dans les violences, l'administration électorale tient à montrer sa fermeté.
Ce sont désormais aux tribunaux des circonscriptions concernées de gérer les dossiers. Ces quatoze candidats radiés encourent, selon les cas, des peines de prison allant jusqu'à cinq ans et la perte de leurs droits civils et politiques pour un maximum de dix ans.