Haïti: des conditions difficiles pour les premières élections en 4 ans

Dimanche, Haïti a organisé sa première élection depuis 2011. Le premier tour des législatives a été entaché d'incidents violents, beaucoup de bureaux de vote ont fermé leurs portes avant l'heure officielle. La chef de la mission d'observation mandatée par l'Union européenne déplore les violences et regrette aussi que les électeurs n'aient trop souvent pas pu exercer leur droit de vote de façon secrète.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

Avant tout, Elena Valenciano, la chef de la mission d'observation électorale de l'UE se félicite du fait que les élections aient enfin pu se tenir en Haïti, avec plus de trois années de retard. Mais la parlementaire européenne regrette que les droits civiques des Haïtiens n'aient pas pu être respectés, à cause des violences et du manque de moyens :

« Il suffit qu’un seul Haïtien n’ait pas pu exercer son droit de vote pour que ce soit un souci pour nous, souligne Elena Valenciano. On a visité des centres qui étaient vraiment petits et où forcément les isoloirs, les listes, tout était sur la même table. Mais parce qu’il n’y avait qu’une petite table. Et donc c’est aussi à voir pour les prochaines élections d’essayer d’avoir une infrastructure un peu meilleure. Mais c’est vrai que ce pays a beaucoup de problèmes par rapport aux infrastructures : tous ces centres qui ont été détruits et qui n’ont pas encore été reconstruits. C’est vraiment presque une logistique de guerre que nous avons ici en Haïti. »

Mais faire en sorte que, d'ici la prochaine journée de vote en octobre, les conditions de vote s'améliorent et que le climat politique soit favorable à une plus grande participation s'annonce plus que compliqué pour Haïti.

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