« Le gouvernement dépense mal l'argent. Les hommes politiques volent et détournent d'énormes sommes. Et c'est la population qui doit trinquer ? Non ! » Ce slogan, c'est l'un de ceux qui ont fleuri ces derniers jours au Brésil pour appeler à manifester ce dimanche. Un appel émanant de mouvements hétéroclites, qui ont en commun leur rejet du Parti des travailleurs (PT) de la présidente Dilma Rousseff. Ces groupes ont déjà fait descendre 3 millions de personnes dans la rue lors de précédents rassemblements cette année.
Fait nouveau ce dimanche : le Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB), un mouvement d'opposition, soutient les manifestations. Dans plus de 200 villes du Brésil, on entendra donc des appels au départ de Dilma Rousseff, réélue l'année dernière mais dont la cote de popularité, proche de 8 %, est un record depuis la fin de la dictature militaire.
Dilma Rousseff est éclaboussée par le scandale de corruption Petrobras. Elle est aussi affaiblie par la crise économique, dont les Brésiliens ressentent chaque jour les effets, avec une inflation de 9 % sur un an. Mais la présidente a assuré cette semaine qu'elle n'envisagerait « jamais de démissionner ».
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