Comme en 2014, l'instauration de l'état d'urgence permet à la police du comté de Saint-Louis, dont dépend Ferguson, de prendre le contrôle des forces de l'ordre de la ville et de demander des unités supplémentaires venues d'autres comtés. Ce qui a été fait.
Les autorités estiment que de telles mesures sont nécessaires après le regain de violence à Ferguson dans la nuit de dimanche à lundi. Des actes de violences qui auraient, selon la police, rien à voir avec les manifestants pacifiques, venus commémorer la mort de Michael Brown il y a un an, mais avec des voyous qui auraient ouvert le feu. L'un d'entre eux a été grièvement blessé quand les policiers ont répliqué.
Mais la nouvelle présence massive de policiers en tenue anti-émeute rappelle à la communauté afro-américaine de Ferguson de mauvais souvenirs et beaucoup estiment qu'elle pourrait même provoquer de nouvelles violences. Des pancartes avec des slogans tels que « La vie des Noirs compte » ou bien «Est-ce à ça que ressemble à la démocratie ? » ont été brandies dans les rues la nuit dernière.