Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
La décision des compagnies aériennes témoigne de l’émoi que continue de provoquer aux Etats-Unis la mort de Cecil le lion. C’est une manière de soutenir les protecteurs de la vie sauvage et les centaines de milliers de personnes, des anonymes, qui se sont exprimés sur les réseaux sociaux.
Lorsqu’on appartient au club très fermé des chasseurs en Afrique, le but est de rapporter chez soi les dépouilles des cinq animaux les plus convoités - le lion, le léopard, l’éléphant, le rhinocéros et le buffle - et d’exposer les trophées dans son bureau au retour aux Etats-Unis. Sport ou passion pour les uns, commerce pour les autres, cette pratique a entraîné une si vive réaction après la mort de Cecil le lion que cette chasse vient de perdre son lustre.
Le docteur Palmer, par qui le scandale est arrivé, a été entendu par le Bureau de protection de la faune. Le Zimbabwe n’a pas encore demandé son extradition vers Harare. Cette requête serait contestée par les avocats du dentiste américain et la procédure pourrait prendre des années.