Depuis plusieurs jours, les Maras salvadoriennes forcent les chauffeurs de transports publics à observer une grève.
Ces Maras – des gangs qui font régner la terreur dans tout le pays – qui sont également présents dans toute l’Amérique centrale, assassinent les chauffeurs qui ne respectent pas cette grève. Hier selon La Prensa, un huitième conducteur de bus a été abattu alors qu’il faisait le plein de carburant dans une station service : « Il a été criblé de balle », selon le quotidien.
Les Maras, détaille La Prensa, imposent cette grève pour exiger des autorités de participer aux discussions du Conseil de sécurité constitué par le gouvernement et la Société civile. Un conseil créé afin de trouver des solutions à la violence qui frappe ce pays. Les Maras réclament également de meilleures conditions carcérales pour leurs membres en détention.
Selon le journal, les chauffeurs espèrent obtenir l’autorisation de reprendre leur travail aujourd’hui, mais selon différents responsables syndicaux interrogés par La Prensa, il y a peu de chance que les Maras les laissent retravailler.
Les autorités assurent depuis deux jours la sécurité des rares transports qui fonctionnent encore. Mais surtout elles ont mis à disposition de la population des camions militaires afin de pouvoir la transporter. Le gouvernement demande aux chauffeurs de reprendre leur activité, mais ces derniers attendent l’autorisation des chefs de gangs.
C’est donc un dialogue de sourd entre les différentes parties, explique La Prensa. Surtout que le président salvadorien n’est pas dans le pays, selon le quotidien. Il se serait rendu à Cuba et, selon La Prensa qui cite la présidence, il ne devrait pas rentrer au Salvador avant la fin des congés du mois d’août.
L’impact sur le commerce est quant à lui catastrophique avec une chute de l’ordre de 80 % des ventes. Des pertes estimées à 65 millions de dollars depuis le début de cette grève forcée. Enfin, dernière précision qui donne une idée de l’ampleur de la violence qui touche ce pays : plus de 650 homicides ont été répertoriés depuis le début du mois de juillet, c'est-à-dire une vingtaine d’assassinats par jour.
Après l’évasion du chef du cartel de Sinaloa « El Chapo » Guzman, les autorités américaines souhaitent s’attaquer à son empire financier.
C’est à lire dans El Universal. Dans son éditorial du jour, le quotidien explique qu’en un an de détention, avant qu’El Chapo ne s’évade, les autorités mexicaines auraient dû avoir le temps de connaître tout les détails financiers qui entourent ce personnage : « Ses prête-noms, ses comptes en banque, les entrepreneurs avec lesquels ils travaillaient et avec qui il s’était allié ». Mais selon l’éditorialiste, son évasion démontre l’incompétence des autorités mexicaines puisque le chef du cartel de Sinaloa a pu payer, grassement, « du matériel de construction, des architectes, des ingénieurs, des maçons et des membres du personnel de la prison » sans que personne ne s’en aperçoive avant son évasion.
Selon El Universal, seuls les Etats-Unis sont en mesure de mettre la main sur ce personnage. Le département du Trésor public américain a notamment annoncé qu’il comptait traquer le moindre mouvement financier suspect, ce qui prouve, selon le quotidien, que les Etats-Unis connaissent « un temps soit peu » l’organisation financière du cartel d’El Chapo.
Une alliance entre les deux pays sur cet aspect du crime organisé est donc nécessaire, estime l’éditorialiste. Mettre en échec ces réseaux financiers permettrait de porter un coup, non-pas définitif, mais tout de même très important contre ces cartels. Reste à savoir si les autorités mexicaines accepteront cette main tendue des Etats-Unis, conclut El Universal.
La République dominicaine refuse le dialogue proposé par l’OEA pour trouver une issue à la crise migratoire avec Haïti.
Après la proposition de l’OEA, l’Organisation des Etats d’Amériques, d’organiser sous son égide un dialogue entre les deux pays pour trouver des solutions à la crise migratoire, on attendait la réponse de Saint-Domingue. Si Haïti avait immédiatement répondu par l’affirmative, les autorités dominicaines avaient demandé un délai de réflexion. Et finalement c’est une réponse négative qui a été donnée, annonce ce matin le quotidien local El Caribe.
Selon le ministre dominicain des Affaires étrangères, Andres Navarro, les accusations selon lesquelles une crise migratoire serait en cours et que les autorités dominicaines violeraient de manière systématique les droits de l’homme sont fausses et infondées.
Saint-Domingue, toujours selon le ministre, n’a jamais demandé de médiation, ni d’intervention de l’OEA, car il n’existe selon lui aucun problème avec Haïti. Ce qu’il se passe à la frontière avec Haïti ne relève que de la compétence des autorités dominicaines.
Le dialogue de sourds continue sur cette fameuse crise migratoire, alors que des milliers de ressortissants d’origine haïtienne ont déjà quitté le territoire dominicain depuis juin dernier.