Avec notre correspondant à Mexico,Patrick John Buffe
« Nous avons pris connaissance de cet événement regrettable qui a provoqué l'indignation de la société mexicaine, a déclaré le président Enrique Peña Nieto à son arrivée à Paris. Je suis profondément consterné par l'évasion d'un criminel qui a été l'un des plus recherchés au Mexique et au monde. Ceci est sans aucun doute un affront à l'Etat mexicain. Mais je suis convaincu qu'avec force et détermination, les institutions de notre pays, surtout celles en charge de la sécurité publique, seront à la hauteur et pourront capturer ce criminel. »
En tout cas, les autorités mexicaines se sont lancées dans une véritable chasse à l’homme pour retrouver Joaquin Guzmàn. Elles ont déployé dans le centre du pays des centaines de soldats et d'agents de la police fédérale pour localiser le chef du cartel de Sinaloa. Une grande partie des troupes, appuyées par des hélicoptères, se concentre dans l'Etat de Mexico où se situe le pénitencier d'où s'est évadé « El Chapo ».
Barrages et contrôles renforcés
Rapidement, des barrages ont été établis sur les principales routes et autoroutes qui conduisent à Mexico et vers les Etats limitrophes, dont les forces de police participent aussi à cette course-poursuite. Des contrôles renforcés ont également été mis en place dans les aéroports, les ports et les stations de bus de tout le pays. Même le Guatemala, qui a une frontière commune avec le Mexique, a mis en état d'alerte ses forces de sécurité.
Mais malgré les moyens mis en œuvre par le gouvernement, il semble difficile que cette traque aboutisse à la capture d’ « El Chapo ». Car ce narcotrafiquant doit avoir minutieusement préparé son évasion. Et avant d'être pris en chasse, il aurait disposé de deux heures pour disparaître dans la nature.