Avec notre envoyé spécial à Asuncion, Antoine-Marie Izoard
L’Eglise n’est pas seulement auprès du peuple, elle est avec le peuple, et les pauvres en particulier. C’est l’un des messages que le pape François est venu délivrer sur son continent d’origine, l’Amérique latine, demandant aux responsables politiques et de la société civile de ne pas se servir des pauvres et de ne pas se contenter de discours idéologiques.
Ainsi, la proximité du pape avec les plus faibles n’est pas qu’un message. Elle s’est traduite en actes concrets : auprès des enfants malades, des pensionnaires d’une maison de retraite, des prisonniers, des populations indigènes ou des pauvres du quartier fréquemment inondé de Bañado Norte à Asunción.
S’il a encouragé les catholiques en Equateur, en Bolivie et au Paraguay, le pape est venu leur proposer une vraie « révolution », selon ses propres mots, à savoir de vivre réellement l’Evangile qu’ils annoncent. Il a aussi exhorté les peuples à se prendre en main et à promouvoir un vrai « changement » de système économique.
De Quito à Asunción en passant par La Paz, il a encouragé l’Amérique latine à faire l’unité et il a reproposé le message central de sa récente encyclique sur l’environnement, à savoir la promotion d’une « écologie intégrale ». C’est un véritable tour de force qu’a réussi le pape, âgé 78 ans, salué par des foules innombrables à chacune des étapes de ce périple de huit jours.