François a tenu des propos qui « descendent en flèche le système économique mondial », titre La Nación. Et c’est à Santa Cruz que le pape a lancé « cette demande historique de pardon au nom de l’église pour les crimes commis contre les populations autochtones au cours de ce qu’on a appelé la conquête de l’Amérique », rapporte Los Tiempos. Dans un pays peuplé en majorité d’indigènes, le pape a tenu à dire ces mots, qu’avant lui Jean-Paul II avait prononcés. Les autochtones qui se réclament de la Pachamama, la Terre mère, comme le président Evo Morales. Celui-ci a pourtant annoncé en juin vouloir étendre l’exploitation pétrolière à toutes les régions du pays, y compris les parcs nationaux, relève La Prensa. L’Assemblée des peuples Guaranis vient d’annoncer qu’ils refuseront l’entrée à leur territoire à l’entreprise pétrolière de l’État.
La foule est au rendez-vous pour accueillir le pape au Paraguay
Une foule de Paraguayens, mais aussi beaucoup de fidèles venus d’autres pays, et notamment de l’Argentine voisine, qui a vu naître le souverain pontife, attend le Pape au Paraguay, souligne La Nación. « Le Pape arrive dans un pays plein de contradictions, avec de bons chiffres de croissance et de réduction de la pauvreté, mais où les inégalités sont criantes », écrit Ultima Hora. Le pays compte 7 millions d’habitants, dont près de 90 % de catholiques. 59 % parle guarani, 36 % parle l’espagnol selon les chiffres présentés dans l’article. « Dans le Paraguay du XXIe siècle, où l’État n’a toujours pas proposé de réforme agraire, 1 % des propriétaires terriens concentrent 77 % des surfaces productives », se désole le journaliste, et une centaine de leaders paysans ont été assassinés depuis 1989. Un pays où la déforestation atteint elle aussi des sommets conclut-il.
Au Guatemala, le gendre du président Otto Pérez Molina a été arrêté ce jeudi pour corruption
Cette arrestation intervient alors que le pays connaît une succession de manifestations dénonçant la corruption au plus haut niveau de l’État, à quelques mois des élections générales du 6 septembre prochain. Gustavo Martinez Luna, gendre du président et ex-secrétaire général de la présidence aurait reçu 120 000 dollars pour avoir facilité une réunion entre le chef de l’État et l’entreprise Jaguar Energy pour le développement d’un projet d’usine d’électricité d’un montant de 900 000 dollars, révèle Siglo 21.
Le ministère public et la CICIG, la commission internationale contre l’impunité au Guatemala instaurée il y a huit ans par l’ONU, ont réalisé une dizaine de perquisitions et des écoutes téléphoniques pour remonter jusqu’à l’organisateur de ce trafic, César Augusto Medina Farfán, l’opérateur de ce réseau de trafic, précise El Periódico. Selon Prensa Libre, il aurait été impliqué dans d’autres scandales il y a treize ans, notamment la création de sociétés-écrans au Panama. Prensa Libre détaille, schémas à l’appui, l’articulation de ce vaste trafic qui implique aussi un juge et un ancien ministre de l’énergie.
Le président guatémaltèque refuse de démissionner
Otto Pérez Molina est lui-même accusé d’avoir des liens avec les vastes scandales de corruption impliquant des hauts fonctionnaires de l’administration des douanes. Mais il dit refuser de démissionner même si son immunité lui était retirée, car son mandat présidentiel ne s’achève qu’en janvier, rapporte La Hora. « Je n’ai rien à me reprocher », a-t-il assuré alors qu’il se trouvait à Izabal avec Thomas Shannon, le conseiller du département d’État Américain en visite au Guatemala dans le cadre du Plan alliance pour la prospérité, un plan stratégique des pays d’Amérique Centrale pour faire baisser la violence, la pauvreté et la migration illégale vers la frontière sud des Etats-Unis, précise La Hora.
Le Venezuela et le Guyana sont à couteaux tirés à cause de leur différend frontalier
Depuis qu’il l’a perdue au profit des anciens colonisateurs britanniques il y a un siècle, le Venezuela estime que la zone d’Esequibo (près des deux tiers du territoire du Guyana) lui revient. Un territoire riche en pétrole, minerais, pierres précieuses et terres rares,précise Tal Cual, qui explique en dix points le conflit entre les deux pays. Un différend qui s’est aggravé selon le journal depuis que le Guyana a autorisé le géant pétrolier américain Exxon Mobil à faire de l’exploration dans sa zone maritime.
Le Guyana veut se défendre contre toute agression de son voisin vénézuélien
Caracas a décidé hier d’annuler ses commandes de riz qu’il importait du Guyana, pour se tourner vers d’autres fournisseurs, dont le Suriname, rapporte El Financiero. Au cours des quatre dernières années, le Venezuela a acheté 40 % des récoltes de riz du Guyana, environ 200 mille tonnes, en échange de pétrole, dans le cadre de Petrocaribe, une initiative vénézuélienne de fourniture de pétrole à prix préférentiel explique le journal mexicain.
L’annulation de cette commande de riz signifiera un manque à gagner important selon le ministre guyanais des Finances. Le président du Guyana David Granger estime que le nouveau décret émis par Nicolas Maduro, selon lequel les territoires réclamés sont des zones de défense, est contraire au droit international et intensifie la menace de son voisin d’utiliser la force. David Granger s’est dit résolu à se défendre contre toute forme d’agression.