A la Une: le pape François accueilli en Bolivie par Evo Morales

François a été accueilli à El Alto par le président Evo Morales avec ces mots : « Bienvenue à une grande patrie qui a eu son droit à la mer amputé à cause d’une invasion », rappelle Los Tiempos. « Il les a tous surpris », lance La Tercera : alors qu’il achevait la messe dans la Cathédrale de La Paz, le pape François a fait référence à cet accès à la mer, une question litigieuse entre la Bolivie et son voisin chilien qui date de la guerre du Pacifique à la fin du XIXe siècle, alors que les autorités boliviennes avaient assuré que sa visite revêtirait un caractère purement « pastoral ».

Devant une foule de fidèles, le pape a déclaré qu’un « dialogue franc et ouvert était indispensable » et qu’il fallait à tout prix éviter les conflits entre peuples frères. « Il faut construire des ponts au lieu d’ériger des murs » a insisté le pape. « Tous les sujets, aussi épineux soient-ils, ont des solutions partagées, raisonnables, équitables et durables », a-t-il conclu, rapporte La Razón.

Le chef de l’Église catholique « n’a pas éludé le discours politique »

L’éditorialiste du journal mexicain El Universal rappelle que le pape n’est pas allé en Amérique du Sud uniquement pour parler évangélisation, mais aussi pour pointer du doigt les débordements des pouvoirs en place. François a marqué des points avec la médiation entre La Havane et Washington. Il a appelé au dialogue où toutes les parties seraient incluses, ce qui n’est pas le cas en Équateur, souligne l’éditorialiste, avec les manifestations des dernières semaines contre la gouvernance.

Mardi à Quito, il a déclaré : « l’unité nous éloigne de la tentation de propositions plus proches des dictatures, des idéologies ou des sectarismes ». Beaucoup ont vu dans ces déclarations une critique directe à la situation politique en Équateur, ou à Caracas, poursuit-il. Dans cette étape sud-américaine,  les exclus et les libertés ont été au centre de ses préoccupations. Et l’éditorialiste de rappeler qu’il y a deux ans au Brésil, la corruption était au cœur de ses discours, corruption qui érode actuellement le gouvernement de Dilma Rousseff.

Aux États-Unis, l’État de Caroline du Sud a voté pour le retrait définitif du drapeau confédéré

« C’est un nouveau jour pour la Caroline du Sud », titre le Post and Courier. La décision avait été approuvée par le sénat de cet État, cette fois c’est la Chambre des Représentants qui a voté par 94 voix contre 20 le retrait du drapeau confédéré des jardins du parlement local. Après plus de treize heures de débat, souligne le Washington Post, l’une des représentantes républicaines Jenny Horne a fait une déclaration qui a suscité une forte émotion : « Je ne peux pas croire qu’on n’ait pas le courage dans cette instance de faire quelque chose d’aussi significatif que de supprimer un symbole de haine ». « Si nous amendions ce projet de loi, nous dirions aux habitants de Charleston: “On se fiche de vous, on se fiche du fait que quelque qu’un a utilisé ce symbole de haine pour tuer des personnes innocentes qui priaient leur Dieu" », des propos cités intégralement dans le Post and Courier.

Une référence au meurtre de neuf personnes dont le révérend et sénateur Clementa Pinckney dans une église noire de Charleston

Un acte commis par un jeune blanc, Dylann Roof, qui avait posté un message raciste et suprématiste et une photo, posant avec une arme et un drapeau confédéré. Politico nous fait vivre de façon haletante le rôle central de l’ancien leader républicain Mike Pitts pour faire adopter le projet de loi hier et rappelle les batailles depuis les années 2000 pour que soit retiré le drapeau confédéré des espaces publics.

Dans un article précédent, Politico se penche sur le racisme dans le Nord-Ouest avec un article intitulé : « vous voulez rencontrer les pires racistes des États-Unis ? Venez dans le Nord-Ouest ». Car, explique le journaliste, la plupart des débats sur le racisme se sont concentrés sur les États du Sud et leur nostalgie étrange pour la Confédération. Et pourtant, bien caché dans le nord-ouest pacifique des États-Unis se trouve l’un des groupes racistes et suprématistes blancs les plus virulents, le Northwest Front. Parmi eux, Dylann Roof, le meurtrier de Caroline du Sud qui a écrit à propos de ce groupe dans son infâme « manifeste ».

Au Mexique, une loi interdisant l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques est entrée en vigueur ce mercredi

Les cirques ne pourront plus utiliser d’animaux sauvages comme les tigres, les lions, ou les éléphants dans leurs spectacles, et ceci pour éviter des mauvais traitements et préserver la vie animale. La sanction est élevée : l’équivalent de 50 à 50 000 salaires minimum, indique Excelsior. Selon Milenio, les cirques pourront garder leurs animaux uniquement pour les exhiber, sans les faire participer à leurs spectacles. Sur les 199 cirques enregistrés au Mexique, 75 fonctionnent, et 1046 animaux ont été vérifiés. Il s’agit de trouver des lieux de placement pour ces animaux et s’assurer de leur provenance légale.

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