Elections en Haïti: la pression monte

Avec quatre ans de retard, Haïti s'apprête finalement à organiser des élections. La campagne électorale a débuté officiellement jeudi 9 juillet pour les scrutins visant à renouveler l'ensemble de l'Assemblée et deux tiers du Sénat. Le premier jour de vote aura lieu le 9 août et le second tour est prévu pour le 25 octobre, en même temps que les élections locales et le premier tour de l'élection présidentielle. Mais dans le pays, l'ambiance est loin d'être sereine et beaucoup doutent de la capacité de l'Etat à organiser toutes ces élections.

Avec notre correspondance à Port-au-Prince,  Amélie Baron

Dans un mois, les 6 millions et demi d'électeurs haïtiens pourront voter pour élire leurs futurs parlementaires. Le Conseil électoral provisoire a rappelé aux candidats que taguer les murs publics ou y coller des affiches étaient interdits. Une consigne qui n’est pas respectée. Depuis plusieurs semaines déjà, graffitis et affichages se multiplient à travers le pays.

Mais ce n'est là qu'un petit accroc au processus électoral qui débute. Ce jeudi à Port-au-Prince, quelques milliers de sympathisants d'un parti ont manifesté, car leur candidat à la présidence a été retiré de façon litigieuse de la liste des personnes autorisées à participer à l'élection. Par ailleurs, plusieurs organisations de défense des droits de l'homme alertent les autorités sur le climat d'insécurité grandissant à l'approche des élections, notamment dans la ville de Petit-Goâve où des groupes armés empêchent la libre circulation des citoyens.

Finalement, le doute persiste quant à la faisabilité de toutes les élections : le budget actuellement disponible suffira pour les législatives du 9 août, mais il manque encore de l'argent pour organiser les élections locales et la présidentielle.

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