Avec notre correspondance à Port-au-Prince, Amélie Baron
Dans un mois, les 6 millions et demi d'électeurs haïtiens pourront voter pour élire leurs futurs parlementaires. Le Conseil électoral provisoire a rappelé aux candidats que taguer les murs publics ou y coller des affiches étaient interdits. Une consigne qui n’est pas respectée. Depuis plusieurs semaines déjà, graffitis et affichages se multiplient à travers le pays.
Mais ce n'est là qu'un petit accroc au processus électoral qui débute. Ce jeudi à Port-au-Prince, quelques milliers de sympathisants d'un parti ont manifesté, car leur candidat à la présidence a été retiré de façon litigieuse de la liste des personnes autorisées à participer à l'élection. Par ailleurs, plusieurs organisations de défense des droits de l'homme alertent les autorités sur le climat d'insécurité grandissant à l'approche des élections, notamment dans la ville de Petit-Goâve où des groupes armés empêchent la libre circulation des citoyens.
Finalement, le doute persiste quant à la faisabilité de toutes les élections : le budget actuellement disponible suffira pour les législatives du 9 août, mais il manque encore de l'argent pour organiser les élections locales et la présidentielle.