L’homélie du Pape, ses prières pour les familles et pour le respect des autres ont sans doute été entendues par les citoyens, souligne La Hora. Car malgré les crispations des dernières semaines, il n’y a eu aucun accrochage entre les opposants et les partisans du président Correa. « Qu’arrivera-t-il après ce calme ? », se demande l’éditorialiste de La Hora. Selon lui, la visite du Pape est un moment qu’utilisent le gouvernement et l’opposition pour reprendre des forces plutôt que pour réfléchir et se reposer.
Le gouvernement devrait comprendre la colère d’une partie de la population, il ne s’agit pas de tentative de coup d’État, insiste-t-il. Car il y a beaucoup de promesses non tenues, dont la décision de finalement exploiter le pétrole du parc national de Yasuni, ou d’intervenir sur la Constitution… de son côté, l’opposition avance en ordre dispersé. Le calme pourrait donc être de courte durée.
Au Venezuela, le président Nicolas Maduro a rappelé son ambassadrice au Guyana pour consultation
Il s’agit du différend au sujet du territoire de l’Esequibo qui représente près des deux tiers de la superficie du Guyana, une zone qui sur les cartes vénézuéliennes apparaît sous le nom de « zone en réclamation ». Les sous-sols de ce territoire sont riches en minerai et en pétrole. Cela fait plus de 200 ans, depuis l’indépendance, « que cette blessure est restée dans le cœur de la patrie », a souligné le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui a déclaré que le traité de Paris de 1899 sur le tracé des frontières était nul,écrit El Universal.
Après trois ans de silence diplomatique, le président Nicolas Maduro a donc pris la parole à l’Assemblée nationale et réclamé à nouveau la zone de l’Esequibo, indique El Nacional. « Une réclamation par la voie de la paix », a insisté le chef de l’État. Il a dénoncé une escalade, une opération politique, diplomatique, médiatique contre le Venezuela, qu’il a baptisé « opération tenailles » avec selon lui des représentants du géant pétrolier Exxon qui contrôlent les autorités du Guyana, et une mainmise des Américains et du Pentagone.
Le Venezuela a en réalité signé un décret sur les zones limitrophes
Selon le site colombien Semana, il s’agit pour Nicolas Maduro de pouvoir légiférer sans passer par le Parlement dès qu’un litige met en péril la souveraineté du pays. Maduro s’est dit prêt à recourir aux instances internationales pour régler le différend avec le Guyana. En revanche, il a modifié un décret litigieux qu’il avait promulgué en mai dernier concernant la Colombie et la zone maritime du Golfe de Coquibacoa. Il souhaite dorénavant régler le différend frontalier dans le cadre du respect du droit international, précise El Espectador.
En Colombie, une loi contre le meurtre de femmes a été promulguée hier
En Amérique latine, les meurtres de femmes portent un nom : les « féminicides ». C’est donc la loi qui classe le féminicide comme un délit particulier que le président colombien Juan Manuel Santos a promulguée hier, annonce Semana. « Cette loi garantira les enquêtes et les sanctions contre les auteurs de ces crimes commis pour des motifs de genre et de discrimination », a déclaré le président. La loi qui a pour objectif de prévenir la violence contre les femmes a été baptisée « loi Rosa Elvira Cely », du nom d’une femme brutalement violée et assassinée par un inconnu dans le Parc national de Bogota. Les peines de prison pourront aller jusqu’à 41 ans.
Aux États-Unis, le sénat de Caroline du Sud a voté ce lundi pour le retrait du drapeau confédéré du bâtiment du sénat
Selon l’éditorialiste du New York Times, la Guerre civile commence à se calmer. Cette écrasante majorité (37 voix contre 3) au sénat de cet État du sud « aurait semblé impossible il y a un mois », le vote doit encore être confirmé par la chambre des représentants, traditionnellement plus républicaine. Les sénateurs ont décidé de « laisser de côté les vieilles querelles afin que l’État s’occupe enfin du travail inachevé de la réconciliation », écrit l’éditorialiste. Mais le sénat n’aurait pas pu faire autrement, poursuit-il, rappelant que le révérend Pinckney et huit paroissiens ont été tués par un meurtrier obsédé par le racisme, « qui avait trouvé dans le drapeau des confédérés une bannière pour représenter sa haine ».
La loi que les sénateurs ont votée indique que le drapeau sera placé dans le musée militaire des reliques à Columbia, précise le Post and Courier, et « c’est la place qui lui revient », insiste l’éditorialiste du New York Times.