Bolivie: découverte historique d'un important puits de pétrole

Le gouvernement a annoncé la découverte d’un puits de pétrole dans la région de Santa Cruz qui triple quasiment les réserves nationales de brut, les faisant passer de 16 à 44 millions de barils. Une découverte historique, car le dernier gisement de pétrole du pays avait été mis au jour en 1992. L'exportation des hydrocarbures, nationalisés en 2006, est la première source de revenus de la Bolivie, l'un des pays les plus pauvres d'Amérique du Sud. Le président bolivien Evo Morales s’est félicité de la nouvelle, mais en a également profité pour taper sur les ONG environnementales.

Avec notre correspondant à La PazReza Nourmamode

Avec ses 28 millions de barils estimés, le puits Boqueron Norte devrait rapporter selon les calculs du gouvernement plus d’un milliard et demi d’euros à l'Etat bolivien sur les dix prochaines années, en permettant notamment de baisser la subvention publique aux carburants. Venu ouvrir symboliquement les vannes du nouveau gisement pétrolier, le président Evo Morales était ravi.

« Certains partis, certaines personnalités ne voulaient pas entendre parler de la nationalisation des hydrocarbures. Ils disaient qu’avec la nationalisation, il n’y aurait plus d’investissements. Mais heureusement, nous avons nationalisé et, avec notre propre argent, il y a plus d’investissements et plus d’exploration. Et aujourd’hui, nous avons découvert ce gisement pétrolier. »

Mais le chef de l'Etat bolivien a également adressé un avertissement à certaines ONG.

« Nous, les pays du sud, nous avons l’obligation d’explorer, de savoir ce que nous avons, combien nous avons sur notre territoire. Nous ne pouvons pas être les garde-forestiers des pays industrialisés. Et je tiens à dire aux ONG qui portent préjudice à l'exploration des richesses naturelles qu’elles s'en iront de Bolivie. »

Un récent décret du gouvernement bolivien autorise en effet l’exploration de gisements d’hydrocarbures dans les réserves naturelles du pays. Une mesure qui a provoqué la colère des défenseurs de l’environnement.

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