Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode
Avec ses 28 millions de barils estimés, le puits Boqueron Norte devrait rapporter selon les calculs du gouvernement plus d’un milliard et demi d’euros à l'Etat bolivien sur les dix prochaines années, en permettant notamment de baisser la subvention publique aux carburants. Venu ouvrir symboliquement les vannes du nouveau gisement pétrolier, le président Evo Morales était ravi.
« Certains partis, certaines personnalités ne voulaient pas entendre parler de la nationalisation des hydrocarbures. Ils disaient qu’avec la nationalisation, il n’y aurait plus d’investissements. Mais heureusement, nous avons nationalisé et, avec notre propre argent, il y a plus d’investissements et plus d’exploration. Et aujourd’hui, nous avons découvert ce gisement pétrolier. »
Mais le chef de l'Etat bolivien a également adressé un avertissement à certaines ONG.
« Nous, les pays du sud, nous avons l’obligation d’explorer, de savoir ce que nous avons, combien nous avons sur notre territoire. Nous ne pouvons pas être les garde-forestiers des pays industrialisés. Et je tiens à dire aux ONG qui portent préjudice à l'exploration des richesses naturelles qu’elles s'en iront de Bolivie. »
Un récent décret du gouvernement bolivien autorise en effet l’exploration de gisements d’hydrocarbures dans les réserves naturelles du pays. Une mesure qui a provoqué la colère des défenseurs de l’environnement.