Avec notre correspondante à Montréal, Marie-Laure Josselin
Pour un sommet qui se veut économique, la ministre française de l'Ecologie a imposé le thème d'entrée de jeu. « Le moment n'a jamais été aussi propice pour une avancée mondiale qui engage tous nos pays sur le chemin de la croissance verte et d'une réelle solidarité climatique bénéfique pour chacun, a déclaré Ségolène Royal. Les solutions sont là mais le risque majeur, c'est de ne pas aller assez vite. »
Economie, gouvernance, retraites, étaient pourtant les thèmes officiels de cette première journée, mais à quelques mois de la conférence sur le climat de Paris, étape décisive pour un futur accord international contraignant, c'est bien l'environnement que gouvernement comme secteur privé doivent prendre à bras le corps. « Plus la croissance verte sera accélérée, plus cette transition sera rapide, plus elle sera efficace et plus elle sera rentable. »
Partenariat public-privé
Economie et environnement vont de paire, a abondé le Premier ministre du Québec Philippe Couillard. « La lutte contre les changements climatiques, c'est une occasion de développer de nouveaux créneaux fondés sur l'entreprenariat et des politiques judicieuses, le double leadership en somme du secteur privé et de l'Etat. »
Mais pour quelques conférenciers, il ne faut pas oublier les moins nantis au profit du développement, aussi équilibré soit-il. Pour la directrice d'Oxfam international, Winnie Byanyima, il faut faire plus pour réduire les écarts extrêmes de richesse, car c'est, selon elle, néfaste pour la croissance et pour les sociétés.