Pour les habitants des Caraïbes, le changement climatique est une réalité depuis des années. « L’impact se fait sentir tant au niveau de la fréquence que de l’intensité des phénomènes hydrométéorologiques. Un exemple dominicain : en espace de deux jours, il peut pleuvoir autant qu’auparavant durant un an. Il faut donc se préparer aux événements extrêmes », explique Omar Ramirez Tejada, directeur du Centre d’études pour l’environnement, l’énergie et les ressources naturelles de la Fondation globale, démocratie et développement (Funglode). Ces conditions climatiques extrêmes menacent les principaux secteurs d’activité que sont l’agriculture et le tourisme. Des défis auxquels d’autres pays de la région sont également confrontés.
Mais l’Amérique latine se rend en ordre dispersé à la conférence de Paris. Les pays ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur une stratégie commune, si ce n’est qu’ils réclament plus de moyens financiers, explique le diplomate équatorien Walter Schuldt : « Les pays d’Amérique latine ont besoin de soutiens financiers surtout, mais aussi de transferts de technologies et des créations de capacité pour l'implémentation qui est plus important que l’accord lui-même ». Pour venir en aide aux pays pauvres, un fonds vert pour le climat a été mis en place il y a cinq ans. Jusqu’à présent, il a réuni 9 millions de dollars alors que l’objectif est de parvenir à 100 milliards en 2020.