Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode
Dans le lycée militaire de La Paz comme dans cinq autres casernes, ce sont des maîtres-boulangers dénichés au dernier moment qui donnent leurs instructions aux soldats autour des fours à pain de la cuisine.
« Il y a une pénurie de ce produit en raison d’une mesure radicale prise par le secteur des boulangers, explique le colonel Richard Borja, directeur du lycée militaire. Nous mettons à disposition toutes les ressources humaines et techniques afin de pouvoir soutenir la population et qu’elle n’ait pas à souffrir de l’absence de ce produit vital qu’est le pain. Nos boulangers travaillent de manière redoublée. Nous avons organisé des groupes pour pouvoir travailler toute la journée et toute la nuit, et pouvoir ainsi produire la plus grande quantité possible. »
Même si l’objectif des militaires de produire 140 000 pains en deux jours est atteint, cela ne couvrirait qu’une petite partie des besoins des presque deux millions d’habitants de la zone touchée par la grève. Mis à disposition dans les principaux quartiers populaires, chaque petit pain sera vendu 5 centimes d’euros.
Les boulangers, quant à eux, ont menacé d’étendre la grève au niveau national dès ce mercredi si aucune solution n’est trouvée avec le gouvernement.