A la Une: l’état de catastrophe naturelle décrété en Colombie

Selon un dernier bilan, au moins 60 personnes sont mortes et plus de 200 sont portées disparues après un glissement de terrain survenu à Salgar, un village agricole à une centaine de kilomètres de Medellin au nord-ouest du pays, écrit Semana. Le président Juan Manuel Santos s’est rendu sur place. Il a assuré que l’Etat reconstruirait les maisons de ceux qui les ont perdues, plus résistantes que celles qu’ils avaient auparavant.

Le gouvernement a décrété l’état de catastrophe naturelle, rapporte El Espectador qui publie des photos de dizaines de maisons détruites par les coulées de boues. Les survivants tentaient de sauver des habitants dont certains avaient les mains ou les jambes sectionnées, et parmi les victimes, certains corps sans tête. Selon le journal, le glissement de terrain a provoqué la rupture des canalisations.

L’éditorialiste d’El Tiempo lance un appel à la solidarité : « la nation doit se mobiliser pour que les aides arrivent au plus vite aux sinistrés », écrit-il. Mais ces précipitations de plus en plus importantes sont aussi le fait du changement climatique, et une conséquence de l’érosion des sols à cause de la déforestation, fait-il remarquer. Il faut donc des politiques publiques de prévention, car ces catastrophes naturelles ne vont pas s’arrêter. Au contraire, elles vont se multiplier.

Les Etats-Unis enquêtent sur des hauts responsables vénézuéliens

Selon le Wall Street Journal, les autorités fédérales américaines s’intéressent notamment au président de l’Assemblée nationale, Diosdado Cabello, et à plusieurs autres hauts responsables. Selon les parquets de New York, de Miami et une unité d’élite de la DEA, ces responsables pourraient avoir transformé le pays en une plaque tournante du trafic de cocaïne et de blanchiment d’argent.

La DEA, l’agence anti-drogue américaine, et les autorités judiciaires considèrent qu’elles ont suffisamment de preuves pour affirmer que Diosdado Cabello est le chef, ou du moins l’un des chefs de ce cartel. Le parquet ne vise pas le président Nicolas Maduro, mais d’autres hauts responsables et des officiers militaires. Ils seraient à la tête de cette organisation criminelle qui utiliserait le Venezuela comme tête de pont pour envoyer des cargaisons de cocaïne, en provenance de Colombie, vers les Etats-Unis et l’Europe.

Le 21 avril dernier, le président de l’Assemblée nationale Diosdado Cabello a porté plainte contre trois médias vénézuéliens pour avoir diffusé l’information selon laquelle il serait lié à un réseau de trafic de drogue, rappelle El Espectador.

Les enquêtes menées par les autorités américaines sont une réponse à l’explosion du trafic de drogue au Venezuela, rapporte le Wall Street Journal. Notamment depuis que les autorités colombiennes ont acculé les trafiquants à l’est, du côté de la frontière vénézuélienne. Une affaire qui pourrait envenimer davantage les relations entre les Etats-Unis et le Venezuela, conclut le journal.

« L'office criminel des Caraïbes » opère à la frontière du Venezuela

« Voici comment fonctionne l’office criminel des Caraïbes », titre l’article d’Ariel Ávila Martínez de la fondation Paix et réconciliation, publié dans Semana. Les trafics de drogue, d’essence et de marchandises sont le principal moteur du groupe criminel les « Urabeños », qui compte désormais sur une véritable fédération dans le nord du pays.

Le groupe a obligé une vingtaine de bandes locales à intégrer la fédération. Selon l’enquête de la fondation, les routes d’exportation de la drogue vers les Etats-Unis par la côte caribéenne sont en pleine expansion, rejoignant ainsi l’analyse des autorités américaines citée dans le Wall Street Journal.

Les groupes criminels colombiens se fournissent au Venezuela 

Essence et denrées alimentaires peu chères, subventionnées par l’Etat vénézuélien, passent la frontière dans des camions protégés par ces bandes, qui payent un droit de passage à la police locale et à la garde nationale vénézuélienne. Mais aussi à la police colombienne lorsqu’ils rentrent la marchandise, poursuit l’article publié dans Semana.

Des produits qui manquent cruellement dans les supermarchés vénézuéliens se retrouvent donc en vente dans les rayons des grandes surfaces colombiennes à Barranquilla, 15 à 20 % moins chers que les produits locaux. Un trafic qui engraisse les bandes criminelles colombiennes et qui aggrave la situation des producteurs locaux et du pays voisin, conclut Ariel Ávila.

Barack Obama a publié son premier tweet depuis son compte personnel

« Salut Twitter ! C’est Barack Obama. Vraiment ! Après six ans, on me donne enfin mon propre compte », voilà donc le premier tweet du président américain de son compte @Potus. On peut y voir une photo d’Obama entouré de sa famille et de dirigeants des droits civiques traversant le pont Edmund Pettus à Selma, lors du 50ème anniversaire du Bloody Sunday.

Sur son compte, Obama se décrit comme « père, mari et 44ème président des Etats-Unis ». Jusqu’à présent, il tweetait par l’adresse de la Maison Blanche, ou celle gérée par son ancienne équipe de campagne. « Obama se donne un nouveau défi », écrit le New York Times : « essayer de communiquer en moins de 140 caractères ». Il « rejoint l’univers Twitter après six ans », « mais il ne vous suit pas sur Twitter », ironise le journal. En revanche, depuis hier, plus d’un million et demi de personnes suivent Barack Obama sur son nouveau compte personnel.

 

 

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