Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le FBI assure que les 51 officiers tués en 2014 faisaient leur travail. Ils ont perdu la vie en répondant à des appels d'urgence ou en tentant d'appréhender un suspect. Les forces de l'ordre américaines sont sur la sellette depuis un an et le début du mouvement contre les violences policières. Pour le criminologue Dennis Rosenbaum, les racines du problème sont les mêmes. « Nous avons plus de 300 millions d'armes en circulation aux Etats-Unis, explique-t-il. Les policiers sur le terrain sont donc très inquiets quand ils arrêtent une voiture ou un jeune homme. »
Les départements de police tentent de faire évoluer leurs formations et leurs pratiques pour faire baisser le nombre de bavures. Mais quand on intervient dans un pays où chacun peut posséder une arme, faire baisser le niveau de violence n'est pas facile. « C'est un processus en cours, un énorme changement de perspective, surtout avec tous les problèmes que nous avons en ce moment, ajoute Danielle Outlaw, chef adjointe de la police d'Oakland en Californie. Les policiers sur le terrain le perçoivent, et ils se sentent menacés. »
Les officiers ont peur en arrivant dans les quartiers difficiles, et les jeunes ne sont pas rassurés par les policiers. Le FBI parle de rétablir la confiance de part et d'autre, mais personne n'envisage de restreindre l'accès aux armes.