Francisco Salgado Valladares fait ce matin la Une de la plupart des quotidiens mexicains. Il s’agit du sous-directeur de la police municipale d’Iguala (Etat du Guerrero) nous précise Excelsior, qui occupait ce poste au moment des faits, c’est-à-dire les 26 et 27 septembre 2014. Arrêté selon La Jornada à Cuernavaca, une ville située à seulement une heure de route de Mexico, il est accusé par les autorités d’avoir participé à l’arrestation des 43 étudiants, puis les aurait remis au cartel Guerreros Unidos. Ce cartel se serait ensuite chargé de les exécuter, puis d’effacer toute trace de ce crime, rappelle Excelsior.
Selon les autorités, depuis l’atroce crime commis en septembre dernier, Francisco Salgado Valladares se serait réfugié chez des proches. Tout d’abord dans l’Etat du Guerrero, puis dans celui de Morelos. L’enquête menée par les autorités a permis de découvrir qu’il comptait participer à une réunion à Cuernavaca, ce qui a mené à son arrestation. Selon d’autres personnes arrêtées dans cette affaire, cet ancien sous directeur de la police d’Iguala recevait près de 35 000 euros par mois pour couvrir les activités du cartel Guerreros Unidos. Après cette opération, l’objectif des autorités est désormais l’arrestation du directeur de la police d'Iguala, qui est lui toujours en fuite.
Mexique : une affaire d’importation d’armes en provenance d’Allemagne
Selon La Jornada, les services des douanes de la ville de Cologne en Allemagne ont découvert que le fabricant d’armes Heckler & Koch aurait exporté des milliers d’armes de manière illégale au Mexique. 9 500 fusils pour être précis, entre 2003 et 2011. Des armes qui pourraient être entre les mains des cartels puisqu’elles ont été vendues sans aucune autorisation officielle. Les enquêteurs souhaitent poursuivre cinq anciens dirigeants et employés de ce fabriquant d’armes et réclamer une amende de trois millions d’euros à l’entreprise.
Une cour d'appel fédérale de Manhattan juge illégal un programme d’écoutes de la NSA
C’est l’un des fameux programmes qui avait été dénoncé en 2013 par Edward Snowden, l’ancien consultant de la NSA (la principale agence de renseignement américaine), aujourd’hui réfugié en Russie rappelle le New York Times dans son éditorial du jour. Hier, cette cour d’appel a estimé que le Congrès n’avait jamais autorisé un tel programme de collecte de métadonnées et donc, de ce fait, qu’il était illégal. Mais elle ne l’a pas pour autant jugé contraire à la Constitution.
Selon les trois juges de cette cour d’appel, l’article 215 du Patriot Act, qui fixe les règles en matière de collecte de renseignements, n’autorise pas une collecte aussi massive de métadonnées téléphoniques des Américains. Cette pratique selon eux constitue une « réduction sans précédent des espérances de tous les Américains en matière de vie privée », peut-on lire dans les pages du Washington Post. Il revient désormais au Congrès de valider par un vote le premier juin prochain ce type de pratique, ce qui empêcherait toute poursuite judiciaire. Si tel n’est pas le cas, alors ce programme d’écoutes devra être stoppé estime l’éditorialiste du New York Times.
Etats-Unis : la ministre de la Justice devrait lancer une enquête fédérale sur les pratiques de la police de Baltimore
Une information du Washington Post. Cette enquête répondrait à la demande de la maire de Baltimore, Stephanie Rawlings-Blake, qui réclamait au département de la justice de mener des investigations sur les éventuelles violations des droits civiques de la part de la police de sa ville. Selon le Washington Post, c’est aujourd’hui que le ministère de la Justice devrait annoncer officiellement l’ouverture de cette enquête.
Pour rappel, six policiers de Baltimore ont été inculpés vendredi dernier suite à la mort de Freddie Gray, décédé des suites de ses blessures après une interpellation musclée. Un décès qui a entraîné de très nombreuses manifestations, parfois violentes, ce qui avait même obligé les autorités à mettre en place un couvre-feu.
Haïti : la question de la nationalité de la femme du président Martelly fait toujours débat
Sophia Saint-Rémy Martelly aurait renoncé à sa nationalité américaine en 2014, ce qui lui permettrait de se présenter aux élections sénatoriales, selon son avocat. Mais de nombreuses voix s’élèvent contre sa candidature, estimant qu’en réalité elle n’a pas renoncé à cette citoyenneté américaine, ce qui lui interdirait de participer à ce scrutin car « les lois haïtiennes ne permettent pas à quelqu’un ayant une nationalité étrangère de briguer des postes électifs dans le pays », selon le site d’informations Alter Presse. Hier, toujours selon Alter Presse, l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince s’est dite prête « à aider les autorités haïtiennes à vérifier la validité d’un certificat de renonciation à la citoyenneté américaine, émis par les Etats-Unis ». Une aide qui pourrait peut-être mettre un terme à cette affaire.