Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Baltimore n'est pas une ville noire gérée par des blancs, comme peut l’être Ferguson dans le Missouri par exemple. Dans cette métropole de 600 000 habitants, les Afro-Américains représentent plus de 60 % de la population et la démographie se retrouve dans le résultat des élections. Les responsables de la cité appartiennent ainsi à la communauté noire.
Le chef de la police, Anthony Batts, a donné une conférence de presse lundi 20 avril. Il promet la transparence totale sur l'enquête. Le rapport d'autopsie de la victime sera rendu public, comme l'investigation interne, qui sera d'ailleurs revue par un panel indépendant, a-t-il assuré. « Notre communauté est sous tension en ce moment. Nous appartenons aussi à cette communauté et nous entendons l'indignation. J'entends les préoccupations et j'entends aussi la peur. Nous examinerons toutes les preuves et nous réagirons en conséquence, quelles que soient ces preuves. »
Il est impossible de savoir comment Freddie Gray, 24 ans, a reçu la blessure qui a causé sa mort. Une dizaine de policiers, impliqués dans son arrestation, ont déjà été entendus. Prenant exemple sur la Caroline du Sud où, pour la première fois, un policier blanc a été inculpé de meurtre pour avoir tué un automobiliste noir, les manifestants demandent des sanctions exemplaires. Ce que les responsables de la ville ont promis.