La presse sud-américaine scrute l’avancée des recherches et de l’enquête après le crash de l’Airbus A320. Deux jours après ce drame, les journaux donnent aussi la parole aux familles des victimes. Clarin, le quotidien argentin, publie entre autres le témoignage du père de Gabriela Lujan Maumus. Mario dit avoir appris que sa fille était dans cet avion alors qu’il « regardait les images du crash à la télé ». C’est sa femme qui le lui aurait dit. Aujourd’hui, en plein désarroi, il ne s’est pas vers qui se tourner et attend des « instructions » pour savoir quoi faire.
Tatiana Greco, sœur de Sébastian, le compagnon de Gabriela dont on vient de parler, se plaint du manque d’accompagnement de la part de la compagnie allemande dans les pages de La Nacion. « C’est à nous de les appeler. Mais ils nous disent d’attendre. Cette entreprise ne veut même pas nous communiquer la liste des passagers ». Elle évoque également le manque de prise en charge, l’inexistence d’une cellule psychologique pour les familles des victimes qui vivent à des milliers de kilomètres. Un troisième Argentin est décédé lors de cette tragédie. Juan Armando Pomo, installé en Uruguay depuis près de vingt ans, selon Clarin, qui a pu discuter avec son frère. Il réalisait « une tournée d’affaires en Europe » et laisse derrière lui deux enfants. D’autres nationalités figurent également dans la liste des victimes.
D’après le quotidien colombien El Espectador, deux Colombiens sont décédés. Une économiste de 33 ans qui préparait un doctorat à l’Université de Cologne et un architecte de 36 ans qui travaillait en Guinée équatoriale et qui se rendait en Allemagne pour aller chercher sa fille. Le Venezuela, selon El Nacional, compte également deux victimes. Une femme d’origine chilienne et un homme qui résidait à Asunción au Paraguay. Le Mexique est également en deuil. Si dans un premier temps il était question d’une ressortissante mexicaine parmi les victimes, Excelsior ce matin annonce la mort de deux Mexicaines. Enfin, selon le Washington Post, trois Américains ont perdu la vie lors de ce crash.
L’Argentine se prépare à une grève nationale du secteur des transports le 31 mars
Hier, presque tous les syndicats du secteur ont annoncé qu’ils allaient répondre à l’appel à la grève lancé pour mardi prochain. Selon Clarin, le mouvement devrait être très suivi et aura un fort impact.
« Il n’y aura pas de transport terrestre de passager, ni de trains. Aucun transport de marchandises, ni d’activité dans les ports. Les banques et le secteur de la gastronomie devraient être touchés par cette grève ». Les syndicats des transports demandent une réévaluation des taxes sur les transports, une augmentation des retraites pour ce secteur et une réponse adéquate face à l’insécurité et l’inflation. Le gouvernement argentin quant à lui n’a pas toujours pas réagi à l’annonce de cette grève et aux demandes des représentants syndicaux.
82 % des Vénézuéliens qualifient de grave la crise économique, sociale et politique qui touche le pays
Ce sont les résultats d’une enquête publiée entre autres dans les pages d’El Nacional. Si 82 % des personnes consultées estiment la situation grave, pour 50 % des sondés, elle est même très grave. Seuls 16 % des personnes interrogées pensent que la situation économique n’est pas grave. Selon ce sondage, 28 % des Vénézuéliens estiment que le problème le plus grave et qu’il faut résoudre en premier concerne les pénuries.
À la question « qui est responsable » de cette crise, 33 % pointent du doigt le gouvernement, 19 % le président Nicolas Maduro. Seul 1 % pense que les États-Unis sont responsables, alors que le gouvernement n’a de cesse d’accuser l’impérialisme américain. Enfin, concernant Nicolas Maduro, 65 % des sondés estiment qu’il n’a pas les capacités pour résoudre les problèmes du pays.
Petit aparté concernant le Venezuela. Selon le quotidien El Nuevo Herald, le pays a réduit de 50 % ses livraisons de pétrole aux pays membres de l'accord Petrocaribe. Cuba en fait partie. Aujourd'hui plus que 200 000 barils de pétrole sont envoyés quotidiennement, contre 400 000 à l'époque.
État d’urgence au Chili suite aux intempéries dans le nord du pays
Une forte tempête, accompagnée de pluie torrentielle touche depuis mardi dernier le nord du pays. Selon El Mercurio, deux personnes sont mortes et vingt-quatre autres auraient disparu. Des chiffres confirmés par le gouvernement qui a décrété l’état d’urgence. Michelle Bachelet est sur place depuis hier, selon La Tercera. Des milliers de personnes ont dû quitter leur maison et, hier, les forces de l’ordre ont dû en plus intervenir face aux tentatives de pillages de magasins dans les zones touchées.