A la Une: suite de la guerre diplomatique entre le Venezuela et les Etats-Unis

La journée de mardi a été riche en évènements. Si hier il était question de la lettre de soutien de Fidel Castro au président vénézuélien Nicolas Maduro, publiée par Granma, une autre lettre a également marqué les esprits. Celle publiée hier par les autorités de Caracas dans le New York Times, avant l’ouverture d’un sommet de l’Alba (l’Alliance bolivarienne pour les Amériques). Comme le rappelle aujourd’hui El Nacional, le gouvernement s’est offert une pleine page pour rejeter les accusations proférées la semaine dernière par Barack Obama, pour qui le Venezuela représente une menace pour les États-Unis.

Les initiatives pour dénoncer la politique américaine se multiplient. Et ce sommet de l’Alba à Caracas en est une illustration parfaite, estime El Nacional. Les pays membres ont « tous apporté leur soutien au gouvernement de Nicolas Maduro », d’après Ultimas Noticias. Ils rejettent les accusations des États-Unis et demandent à la Maison Blanche « de mettre en place un dialogue » avec Caracas et de retirer les sanctions visant plusieurs fonctionnaires vénézuéliens, coupables selon Washington de violations des droits de l’Homme, rappelle le Washington Post.

Malgré ces appels aux dialogues et la demande du retrait des sanctions, certains élus américains sont revenus à la charge hier. Plus particulièrement les membres de la sous-commission des affaires étrangères du Sénat américain, détaille ce matin El Nacional. Le républicain Marco Rubio, qui tenait hier une conférence de presse, a une nouvelle fois parlé de « situation préoccupante », tant sur le plan politique et social qu’économique. Il a également dénoncé « l’ingérence de Cuba » dans les affaires internes vénézuéliennes.

L’armée vénézuélienne : la mieux équipée d’Amérique latine

Une étude réalisée et publiée récemment par l’Institut international des études pour la paix de Stockholm met en avant l’investissement réalisé par Caracas en matière d’armement.
C’est à lire dans le journal d’opposition en ligne Tal Cual qui titre ce matin « Armé jusqu’aux dents ». Entre 1999 et 2006, « les importations d’armes au Venezuela ont augmenté de 555 % ». Seuls les États-Unis ont fait mieux sur le continent américain. Ces importations ont continué par la suite et selon cette étude « 66 % des armes achetées durant la période 2008-2012 proviennent de Russie ». « Tanks, systèmes antimissiles, hélicoptères, avions de chasse, véhicules blindés et tout type de munitions ». Ce qui confirme les dires de Fidel Castro hier, dans sa lettre adressée à Nicolas Maduro.

Selon lui, l’armée vénézuélienne est de loin « la mieux préparée et la mieux équipée d’Amérique latine ». L'étude confirme la tendance. Et les dépenses astronomiques ne devraient pas cesser puisque Caracas envisage l'achat de technologie russe dernier cri, alors que le pays manque de tout et que les queues devant les supermarchés sont de plus en plus longues et les produits de base de moins en moins visibles.

Les autorités colombiennes décident de prendre des mesures face à la grève des camionneurs

Alors ce mercredi marquera la vingt-cinquième journée de grève de ce secteur, les problèmes d’approvisionnement commencent à se faire sentir, d’après El Espectador. Du coup, Bogota a annoncé la « militarisation des routes » afin d’éviter les pénuries. Selon le ministère des Transports, cette grève a couté pour l’instant « plus de treize millions d’euros au pays », alors que les syndicats parlent de perte de l’ordre de quarante-huit millions d’euros après vingt-quatre jours de grève.

Selon El Pais (version colombienne), « les autorités vont mobiliser les forces de l’ordre pour permettre la circulation sur les axes routiers, tout en permettant aux camionneurs de continuer leur mouvement de grève ». Les autorités appellent de nouveau les syndicats au dialogue. Pour l’instant aucune solution n’a été trouvée et les nouvelles mesures prises par Bogota n’invitent pas à la reprise du dialogue selon différents représentants des camionneurs.

70 % des stations-services mexicaines fraudent

Une enquête réalisée par le bureau du procureur en charge de la consommation épingle les stations-services. Dans 70 % des cas étudiés, des fraudes ont été relevées. Selon cette étude publiée par El Universal, sur les 1800 cas étudiés, 70 % font l’objet de fraudes par exemple le vol de carburant où encore le trafic des compteurs des pompes à essence. Selon le quotidien, cette tendance s’est accentuée ces dernières années. El Universal avait mené son enquête l’année dernière et trois stations-services sur dix fraudaient. Désormais ce sont sept stations-services sur dix.

Le quotidien explique cette hausse par le changement des normes. L’année dernière encore, l’État estimait qu’il pouvait manquer jusqu’à trois cents millilitres dans un litre d’essence vendu. Désormais ce taux a été réduit à cent millilitres. Cette étude a des répercussions directes puisque les autorités ont procédé au blocage de plus de quatre mille pompes à essence et à la fermeture de près de deux-cent-trente stations-services qui avaient refusé d’être contrôlées. Pour 2015, les autorités comptent multiplier par deux le nombre d’établissements contrôlés afin d'augmenter la pression pour inverser cette tendance.

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