Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Plus l’échéance approche, plus les républicains sont nerveux sur le dossier iranien. Si un accord technique est trouvé à la fin du mois, les négociations vont se poursuivre, ouvrir la voie à un accord en juin, et donc à la levée des sanctions contre Téhéran.
Le parti républicain ne peut l’admettre, car comme le souligne Jack Goldsmith, enseignant à Harvard, si un compromis est trouvé, le président agira par décret, contournant donc le Congrès. Et il y a peu de chance que le prochain président des Etats-Unis, démocrate ou républicain, revienne sur un accord de paix quoiqu’en disent les faucons.
Ce geste traduit la frustration républicaine, face à un président qui a décidé de ne pas jouer un rôle de figuration pendant ses deux dernières années de mandat. Barack Obama a immédiatement réagi : « Des membres du Congrès qui font cause commune avec les tenants de la ligne dure en Iran… C’est une coalition peu habituelle ».
Des propos qui ne vont certainement pas apaiser la polémique. Il faut dire que pour le président, cet accord avec l’Iran est essentiel, le règlement de ce dossier fait partie de ce que Barack Obama veut laisser en héritage lorsqu’il quittera la Maison Blanche. Un échec serait un sérieux revers pour la diplomatie américaine.