Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Pour le moment, 150 anciens de l’armée des Serbes de Bosnie sont dans le viseur des services de l’immigration américains. Mais le nombre de ceux qui sont venus aux Etats-Unis en dissimulant leur participation au massacre dirigé par le général Ratko Mladic pourrait atteindre le nombre de 600. 300 ont été identifiés jusqu’à présent, dont la moitié pourrait être extradé.
« Plus nous creusons, plus nous découvrons de documents », a déclaré au New York Times, Michael McQueen, historien et enquêteur des services de l’immigration. Les réfugiés se sont fondus parmi la population et sont dispersés aux quatre coins des Etats-Unis. Quatre travaillent dans des casinos à Las Vegas, par exemple.
Pour le moment, les Etats-Unis n’ont extradé qu’un nombre limité de suspects : deux en 2006 et trois en 2010. Ils ont aussi expulsé en 2011, deux anciens membres des forces musulmanes de Bosnie, dont une femme, pour crimes de guerre. Mais les Bosniens impliqués dans les atrocités ne devront jamais se croire à l’abri d’une extradition : les Etats-Unis, 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, continuent de renvoyer en Allemagne d’anciens nazis.