Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Roberta Jacobson, secrétaire d’Etat adjointe pour l’Amérique latine, a parlé de « progrès significatifs » et de discussions « constructives et encourageantes ». Josefina Vidal, directrice chargée des Etats-Unis au ministère des Affaires étrangères cubain, qui était à ses côtés, a tenu un langage identique. Mais chaque partie avait ses priorités. Pour les Etats-Unis, il s’agit d’obtenir l’ouverture d’une ambassade à La Havane à temps pour le sommet des Amériques en avril. Une poignée de main entre Barack Obama et Raul Castro à Panama serait un succès diplomatique pour le président américain.
Cependant, Cuba est plus intéressé par la suppression de son nom de la liste des Etats soutenant le terrorisme, sur laquelle il se trouve depuis 1982, pour avoir soutenu l’ETA basque et les régimes marxistes au moment de la guerre froide. Cela ne se justifie plus, mais John Kerry a expliqué que le retrait de la liste était distinct des négociations en cours et devait être approuvé par le Congrès. Josefina Vidal n’en fait pas une condition préalable à l’ouverture de l’ambassade, mais cela illustre les difficultés qui se dressent encore sur le chemin d’une réconciliation. Les contentieux sont nombreux et la levée de l’embargo commercial et financier n’en est pas le moindre.
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