Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Dans quarante-huit heures, le département de la Sécurité intérieure risque de ne plus avoir d'argent si les républicains n'approuvent pas son budget. La raison de cette impasse : essayer de forcer Obama a revenir sur son plan de régularisation de plus de 4 millions de clandestins, qu'il a voulu imposer par décret sans passer par le Congrès.
Le président a défendu la légalité de son action et souligné que s'il n'y avait pas une loi sur l'immigration, c'était de la faute des républicains : « Le président de la Chambre, John Boehner, a refusé de soumettre la loi à un vote. S'il l'avait fait, la majeure partie des démocrates et une poignée de républicains auraient réuni la majorité pour faire approuver la loi. »
Obama a répondu à plusieurs questions du public ou d'internautes qui s'inquiétaient du sort de membres de leur famille, qui risquent l'expulsion si une réforme n'est pas adoptée. Il leur a dit qu'il continuerait de se battre pour eux, leur expliquant aussi qu'il y avait une limite à ce qu'il pouvait juridiquement faire.
Dans sa conclusion, M. Obama a déclaré, sous les applaudissements, qu'il y aurait un jour un président « Rodriguez » et un président « Chin », car l'Amérique est un pays d'immigrants et que c'est quelque chose dont il ne faut pas avoir peur.