«American Sniper», quand Clint Eastwood cible la guerre

C'est un film qui sent la poudre et le soufre. « American Sniper », de Clint Eastwood, avec Bradley Cooper et Sienna Miller, sort ce mercredi 18 février sur les écrans français, précédé d'un immense succès et d'une gigantesque polémique aux États-Unis. À 84 ans, le réalisateur américain renoue avec le film de guerre pour brosser le portrait d'un tireur d'élite de l'armée américaine.

Son nom : Chris Kyle. Son surnom : « la légende ». Son histoire, celle d'un gars du Texas qui rêvait d'être cow-boy, mais qui s'engage dans les forces spéciales pour servir – dans l’ordre – « Dieu, la Patrie et la Famille ». En Irak, Chris Kyle a abattu au moins 160 « cibles ».

Rentré au pays, Kyle a du mal à retrouver une vie normale avec sa femme, Taya, et ses enfants. Pour Clint Eastwood, dans cette interview à la Warner, c'est çà, le cœur du film. « C’est ça l’important dans l’histoire. Ce n’est pas seulement tirer sur tout ce qui bouge, même s’il y a beaucoup de scènes d’action dans le film. Les combats, ce n’est pas ça qui guide le film, c’est la relation de Chris et Taya. C’est cette relation qui est la plus importante dans le film. »

American Sniper apparait toutefois comme l'hagiographie d'un tueur sur un champ de bataille, un film qui manque de recul : l'intervention en Irak est justifiée par la présence d'al-Qaïda, qui était un mensonge de l'administration Bush. Pas étonnant que le républicain Clint Eastwood ait trouvé en Sarah Palin, l'égérie du Tea Party, le plus ardent défenseur de son film.

Partager :