Lors de sa conférence de presse avec Angela Merkel, Barack Obama est revenu sur l'intervention de Benjamin Netanyahu prévue devant le Congrès le mois prochain, à l'invitation des républicains. Une intervention au cours de laquelle Benyamin Netanyahu doit parler de l'Iran. Le président des Etats-Unis a répété qu'il ne recevrait pas le Premier ministre, deux semaines avant les élections législatives en Israël. Le vice-président sera également absent. Des signes qui montrent, si besoin était, à quel point les relations sont dégradées entre la Maison Blanche et Benjamin Netanyahu.
Barack Obama ne cache d'ailleurs plus ses divergences avec le Premier ministre israélien, et notamment sur le dossier iranien : « Le Premier ministre et moi avons de réelles divergences sur l'Iran. J'ai été très clair, Angela Merkel est d'accord, comme les autres parties prenantes dans la négociation. Cela n'a aucun sens d'empoisonner la négociation, un mois ou deux avant leur conclusion. Si nous pouvons conclure un accord, nous devons le faire. »
Les négociations en cours entre Téhéran et le goupe « 5+1 » (Allemagne, Chine, France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie) piétinent. Et les parties se sont entendues pour parvenir d'abord à un accord politique avant le 31 mars et ensuite finaliser un accord global avant le 1er juillet. Barack Obamacraintl'échec de ces négociations déjà prolongées deux fois. « Du point de vue américain, et je pense dans l'intérêt d'Israël, même si je ne peux pas parler pour son gouvernement, ce serait vraiment mieux d'obtenir une solution diplomatique. Donc nous avons des désaccords substantiels », a insisté le président des Etats-Unis.
« L'Iran a fait les pas nécessaires et maintenant c'est autour de l'autre partie de saisir l'opportunité », a de son côté déclaré le président iranien Hassan Rohani. Et d'ajouter que « de bons progrès ont été réalisés dans les négociations même si il y a encore de la distance jusqu'à la conclusion d'un accord final ».