A la Une: le processus électoral en Haïti

Le Nouvelliste a eu l'occasion de parler avec l'un des neuf membres du nouveau Conseil électoral provisoire, qui s'exprime sous couvert d'anonymat. « Michel Martelly attend du nouveau CEP un calendrier électoral et un cadre légal afin de pouvoir organiser les élections en retard depuis plus de trois ans », écrit le quotidien haïtien.

En ce qui concerne le cadre légal, il n'est pas possible de mettre en place une loi électorale, puisque, comme le fait remarquer Le Nouvelliste, le Parlement n'existe plus depuis le 12 janvier, les mandats de l'ensemble des députés et de deux tiers des sénateurs étant arrivés à leur terme. Du coup « le CEP ne peut qu'utiliser un décret pour organiser les compétitions électorales. Le document, qui est pratiquement prêt sera soumis très bientôt au chef de l'Etat pour sa publication dans le journal officiel ».

En ce qui concerne le calendrier électoral, « le CEP n'est pas encore en mesure de dire s'il va réaliser une seule élection pour les législatives, les collectivités territoriales et la présidentielle », rapporte Le Nouvelliste. Mais les conseils électoraux doivent s'en expliquer lors d'une conférence de presse prévue mardi prochain. Quant au président Michel Martelly, il avait déjà dit « souhaiter l'organisation du premier tour des législatives au cours du mois de mai prochain afin de combler le vide institutionnel ». Seulement voilà : c'est au CEP d'en décider.

Colombie : les problèmes à la frontière avec le Venezuela
 
En Colombie, le gouvernement s'est déplacé hier dans le nord-est du pays, à la frontière immédiate avec le Venezuela. La visite du chef de l'Etat Juan Manuel Santos et de ses ministres s'inscrit dans le cadre d'une opération de plusieurs déplacements en région de l'équipe gouvernementale, explique El Espectador.

Mais la visite de ce jeudi dans la localité de Cúcuta, située directement à la frontière colombiano-vénézuélienne, ne pouvait évidement pas faire abstraction « des problèmes qui minent les relations avec le Venezuela, comme par exemple la récente déportation massive de Colombiens résidant chez leur voisin », écrit encore El Espectador qui poursuit : « Ces derniers jours, des médias d'opposition et des défenseurs des droits de l'homme avaient appelé la ministre colombienne des Affaires étrangères à se prononcer sur les cas de maltraitances auxquelles auraient été soumis les déportés colombiens par les autorités vénézuéliennes ».

Et en effet, la ministre Maria Holguìn s'est rendue dans un centre d'accueil où ces Colombiens expulsés ont trouvé refuge. Le reporter du quotidien El Tiempo a accompagné la ministre et témoigne de la tristesse, du désespoir de ces hommes et femmes qui vivaient au Venezuela de manière clandestine et qui, en étant expulsés, ont laissé souvent derrière eux des époux et des enfants de nationalité colombienne.

« Si Maria Holguìn ne conteste pas le droit des autorités vénézuéliennes à expulser des clandestins, elle déplore les cas de maltraitances dont ont été victimes les Colombiens. Plusieurs d'entre eux ont été amenés dans des centres de détention où ils ont dû dormir par terre, sans couverture, et sans recevoir de la nourriture ni de l'eau », conclut El Tiempo. Rien que la semaine dernière, le Venezuela a expulsé 59 sans-papiers colombiens.

Etats-Unis : les parents du journaliste Austin Tice lancent une campagne médiatique pour obtenir sa libération
 
Les parents du journaliste américain Austin Tice, enlevé pendant l'été 2012 en Syrie, appellent la Maison Blanche à l'aide. « Austin Tice couvrait la guerre en Syrie pour notre quotidien et plusieurs autres journaux américains quand il a été enlevé », rappelle le Washington Post. « Ses parents ont révélé hier lors d'une conférence de presse qu'ils participaient à des rencontres organisées par la Maison Blanche. Rencontres dédiées à une redéfinition de la politique américaine en cas de prise d'otage à l'étranger ».

Selon le Houston Chronicle, l'administration Obama réfléchit à une meilleure prise en charge de ces enlèvements. En impliquant davantage les réseaux diplomatiques, les familles des victimes, et en s'appuyant sur une meilleure coopération entre les différentes agences de renseignement.

906 jours après sa disparition d'Austin Tice, ses parents, soutenus par l'organisation Reporters sans frontières, ont en tout cas décidé de lancer une campagne médiatique, écrit encore le quotidien de Houston, dont est originaire la famille. « Les parents du journaliste disent avoir la certitude que leur fils est encore en vie et qu'il n'est pas détenu par l'organisation Etat islamique ». 

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