Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Les cinq talibans, sortis de Guantanamo en juin dernier, en échange du sergent Berghal sont au Qatar. C’est ce pays qui a, selon la Maison Blanche, mené les négociations. Doha a promis de garder les ex-détenus sous surveillance, avec le concours des services de renseignements américains.
Leur libération contre le jeune militaire détenu pendant cinq ans par les talibans en Afghanistan avait provoqué un vif débat. Débat relancé aujourd’hui avec cette information sur l’un d’entre eux, qui aurait tenté de reprendre des activités au sein du groupe. Et cela donne des arguments aux élus républicains qui demandent, par ailleurs l’inscription des talibans sur la liste des organisations terroristes. Ce que refuse la Maison Blanche, par la voix de son porte-parole.
Une organisation « dangereuse », mais pas « terroriste »
« Il y a une vraie différence entre les aspirations exprimées par les talibans, explique ainsi Josh Earnest, la manière dont ils mènent leurs actions terroristes, et le mode opératoire d’al-Qaïda. Il n’y a pas de déni sur le fait que les talibans sont une organisation dangereuse, et c’est pourquoi les Etats-Unis, sous la houlette de ce président, ont investi d’importantes ressources pour les vaincre. »
La nuance est ténue, mais importante, la Maison Blanche n’aurait pas pu échanger le sergent Bergdhal, grâce à une négociation menée avec une organisation terroriste.