Avec notre correspondante à Port-au-Prince,Amélie Baron
En trois jours, la délégation onusienne aura rencontré à la fois le président, mais aussi les représentants de l’opposition et des personnalités de la société civile. Alors que faute d’élections tenues à temps, le Parlement a cessé de fonctionner depuis maintenant deux semaines, la représentante des Etats-Unis au Conseil de sécurité, Samantha Power, presse chacun de trouver un compromis :
« Nous sommes ici pour soutenir les Haïtiens, non pour choisir un camp, mais pour avoir une meilleure vision de comment la communauté internationale peut aider Haïti, souligne-t-elle. La grande majorité des gens que nous avons rencontrés ont souligné la délicatesse et la fragilité de cette année électorale. Le Conseil a rappelé au cours de tous nos rendez-vous, avec le président et ses ministres, avec les sénateurs et les partis d’opposition, notre large soutien pour le renforcement des contrôles et de l’équilibre des pouvoirs, à l’heure où le Parlement n’exerce plus son rôle habituel. »
Cela fait dix ans que l’ONU a une mission de maintien de la paix en Haïti et vu le contexte sensible, les autorités haïtiennes demandent à la Minustah de ne pas réduire ses contingents avant la fin du processus électoral. Une requête à laquelle le Conseil de sécurité n’a pas donné de garantie.