La politique des Etats-Unis à l'égard de Cuba a contribué à ternir leur réputation en Amérique latine, notamment avec l'arrivée au pouvoir ces dernières années de dirigeants de gauche. Ceux-ci vouent une admiration sans bornes au chef de la révolution cubaine, Fidel Castro.
En se rapprochant de Cuba, les Américains espèrent aussi se rapprocher de ces pays autrefois très liés aux Etats-Unis. D’autant plus que la Chine et la Russie manifestent de plus en plus leur intérêt pour le continent sur les plans économiques et stratégiques. La Chine a signé en juillet dernier 26 accords économiques pour quelques milliards de dollars. Toujours au mois de juillet, lors de sa visite à La Havane, Vladimir Poutine a effacé 90 % de la dette cubaine envers l’ex-Union soviétique.
Les Russes vendent aussi des armes au Venezuela, premier producteur de pétrole d'Amérique latine. Ce qui a contribué pendant la présidence d’Hugo Chavez à la détérioration des relations entre Washington et Caracas.
De plus en plus proche de Pékin et de Moscou, la Bolivie d'Evo Morales, grand producteur de gaz pourrait également chercher à tirer parti du dégel américano-cubain pour développer ses relations économiques avec Washington.