Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Pour trouver une issue à la crise, Michel Martelly a repris les négociations avec les acteurs politiques concernés. Le président du Sénat Simon Dieuseul Desras s’est entretenu pendant de longues heures avec le chef de l’Etat, mais sans parvenir à un consensus sur le nom du futur Premier ministre.
« Le président n’est pas encore prêt à désigner un nom à mon avis. Cela fait-il partie de la politique de procrastination et de perte de temps ? Je dirais que j’exhorte le président à faire un choix tactique et stratégique, un choix qui pourrait conduire à un dénouement de la crise que nous avons eue », décrypte Simon Dieuseul Desras.
« Le président devrait prendre cette décision dans les heures qui suivent pour éviter au pays un chaos, ajoute-t-il. J’ai également dit au président qu’il ne fallait pas choisir un petit ami, quelqu’un de votre clan ; le temps de choisir cette voie est terminé. C’est peut-être une décision historique, divorcer avec l’esprit clanique, avec l’esprit de fermeture. Il faut un avoir un esprit d’ouverture aujourd’hui, vers l’opposition politique, vers la société. »
Le président du Sénat presse Michel Martelly de faire preuve d’ouverture, car, une fois nommé par le chef de l’Etat, il faut encore que ce candidat au poste de Premier ministre obtienne l’approbation du Parlement.