A la Une: Etats-Unis, Ferguson suspendu à la décision du grand jury

Le quartier de Ferguson en banlieue de Saint Louis dans le Missouri est depuis la semaine dernière en état d’urgence, décrété par le gouverneur de l'Etat en prévision de la décision du grand jury, rapporte le St Louis Post-Dispatch. Celui-ci doit donc décider si le policier blanc, Darren Wilson, doit être jugé pour le meurtre du jeune noir, Michael Brown (tué le 9 août dernier), ou bien s’il se trouvait en état de légitime défense.

Le ministère de la Défense a publié de nouvelles directives pour prévenir d'éventuels affrontements dans une centaine de villes aux Etats-Unis, où des manifestations sont prévues, et pour appeler toutes les parties au calme, précise le St Louis Post-Dispatch.

À cette crispation, explique le New York Times, s’ajoute le drame d’un adolescent de 12 ans abattu à Cleveland par des policiers qui ont pris son jouet en plastique pour un véritable pistolet à air comprimé.

La capitale du Missouri est donc en état de très forte tension

« On peut sentir ici la responsabilité qui repose sur les épaules du grand jury » écrit le Christian Science Monitor. Les yeux du monde entier sont rivés sur Ferguson, poursuit-il, et notamment sur les questions raciales et les relations entre la police et les communautés. Ces clivages ont mené à des protestations destructrices, beaucoup de manifestants considérant déjà le policier Darren Wilson coupable.

Des magasins sont fermés ou barricadés et les ventes d’armes sont montées en flèche, rapporte le New York Times. Les parents du jeune Michael Brown, eux, ont appelé au calme. « Peu importe ce que décide le grand jury, je ne veux pas que notre fils soit mort pour rien, je veux que cela apporte un véritable changement positif pour tous les habitants de Saint Louis » a déclaré son père, dans une vidéo.

Le président Obama, lui, a dit avoir demandé au ministre de la Justice, Eric Holder, de faire en sorte qu’un véritable dialogue soit engagé entre les forces de police et les communautés noires.

Etats-Unis : les réactions après le passage en force du président Obama sur la régularisation de millions de sans-papiers

Barack Obama a annoncé vendredi qu’il allait procéder, par décret présidentiel, à la régularisation de plus de 5 millions de sans-papiers de façon temporaire, sur les 11 millions qui vivent aux Etats-Unis.

Réagissant à la levée de boucliers des républicains, qui estiment qu’il a outrepassé ses pouvoirs, Obama a répliqué dimanche soir à la télévision qu’il les avait au contraire utilisés de façon très restreinte, rapporte le New York Times, pour protéger les enfants et leur famille et leur éviter l’expulsion.

The Nation s’interroge dans un long article : « qu’arrivera-t-il aux immigrés ? » qui ne rentrent pas dans la sélection d’Obama ? Et l’éditorialiste du National Journal de conclure : « Maintenant qu’il a annoncé son décret, il doit le mettre en œuvre ».

Colombie : les Farc menacent de ne pas libérer les cinq otages, dont un général enlevés il y a une semaine

L’armée colombienne assure avoir cessé ce dimanche les opérations militaires dans l’est du pays, et dit avoir reçu les coordonnées de cette zone géographique où deux soldats ont été capturés il y a dix jours. Rien en revanche sur la position dans le Chocó, à l’ouest, où sont retenus trois autres otages dont le général Alzate, précise El Espectador.

Qu’adviendra-t-il après cet épisode, se demande Semana pour qui cet enlèvement du haut gradé constitue une crise du processus de paix, mais aussi un appel d’air. Car les deux parties ont su œuvrer avec une certaine prudence. Le président Santos en suspendant la reprise des discussions de La Havane à la libération des otages. Et les Farc qui ont répondu de manière constructive en disant que leur intérêt supérieur était de sauver le processus de paix. Ce qui ne signifie pas qu’un accord de paix soit à portée de main, prévient l’éditorialiste.

Au Mexique, le président est sous pression et pourrait annoncer un plan jeudi prochain

L’éditorialiste de Milenio estime que le président Enrique Peña Nieto n’aura pas de deuxième chance, après les grandes manifestations des proches des disparus d’Iguala, et de groupes hostiles à sa politique.

Des informations selon lesquelles le président annoncerait une série de mesures ce jeudi circulent dans la presse. Ces annonces forceraient le gouvernement à changer sa stratégie, après les réformes économiques qu’il a mises en œuvre. Désormais, il s’attèlerait à la restructuration de l’Etat de droit, de la justice et du fonctionnement de la police, tout cela avec une priorité sur trois Etats : Guerrero, Oaxaca et Chiapas (au sud et au sud-ouest du pays). Et le président a intérêt à réussir, prévient l’éditorialiste, sinon ce sont quatre années de terrible crise qui s’annoncent pour le reste de son mandat.

Partager :