Le gouvernement de Juan Manuel Santos accuse la guérilla des FARC d'avoir enlevé plusieurs personnes, dont un général. « Les pourparlers de paix dans un moment critique » titre La Vanguardia qui poursuit : « Cet enlèvement est la conséquence d'un processus de paix qui se déroule depuis deux ans, alors que sur le terrain les hostilités entre armée et guérilla continuent. Mais ne vous y trompez pas : une fois le général libéré, le gouvernement ne devrait pas appeler à un cessez-le-feu, mais au contraire agir avec beaucoup plus de virulence militaire contre les FARC tout en reprenant le processus de paix à La Havane ».
Ces pourparlers, la plupart des Colombiens semblent y être attachés, maintenant qu'ils sont en danger. Les partis politiques colombiens ont par exemple déclaré qu'il ne fallait « pas abandonner le processus de paix après deux ans d'efforts », rapporte El Espectador. Si tout le monde s'accorde à dire que la balle est dans le camp des FARC qui doivent libérer les otages, El Tiempo souligne qu'un rôle clé pourrait revenir aussi aux deux garants des pourparlers, Cuba et la Norvège. « Ces deux pays ont réussi à gagner la confiance des deux camps, estime le journal. Une confiance qui pourrait maintenant servir à détendre la situation ».
Le Sénat américain doit se prononcer sur Keystone XL
À Washington, on attend ce mardi le vote du Sénat sur l'oléoduc très controversé Keystone XL. Keystone doit transporter du brut depuis les sables bitumineux du Canada jusqu'aux raffineries américaines dans le Golfe du Mexique. La Chambre des Représentants a déjà adopté la loi vendredi, c'est aujourd'hui au tour des Sénateurs de s'exprimer. Ce vote suscite du suspense, car pour que le texte soit adopté il faut qu'au moins 60 sénateurs l'approuvent, rappelle le New York Times. « Les 45 sénateurs républicains voteront OUI à l'unanimité. Reste à savoir, combien de sénateurs démocrates les rejoindront », précise le quotidien. La sénatrice démocrate Mary Landrieux soutient le projet Keystone pour des raisons électorales. Selon le National Journal, c'est elle qui mène campagne parmi ses collègues démocrates. « Ce matin, il ne lui manquait qu'une voix pour atteindre son but ».
Mais même si le Sénat approuve la construction de l'oléoduc Keystone, Barack Obama y opposera son véto. Il n'aura pas d'autre choix, estime le Christian Science Monitor. « Parce que son héritage politique est en jeu. Les environnementalistes, qui constituent une base importante de l'électorat démocrate, mesureront le sérieux de Barack Obama concernant sa lutte contre le changement climatique à l'aune de sa décision sur Keystone ».
Crise des étudiants disparus ternit l’image du président mexicain Peña Nieto
Au Mexique, la crise suscitée par la disparition de 43 étudiants dans l'État du Guerrero ne faiblit pas. Alors que des cortèges de protestations, partis il y a plusieurs jours déjà de différents points du pays, doivent arriver ce jeudi à Mexico, le Washington Post consacre aujourd'hui un long article à ce que le journal qualifie de « crise majeure » : « La demande initiale de retrouver les étudiants disparus, enlevés fin septembre par la police locale et ensuite probablement massacrés par un gang criminel, s'est transformée en une véritable furie des Mexicains contre les hommes politiques corrompus et leurs acolytes issus du narcotrafic, et aussi contre les réformes économiques et dans le domaine de l'éducation, menées par le président Peña Nieto, et contre l'enrichissement de la classe politique alors que la pauvreté persiste dans les États comme celui du Guerrero », écrit le journal américain qui conclut : « Pas sûr que le président mexicain arrivera à résoudre cette crise qui est de loin la pire depuis son arrivée au pouvoir il y a deux ans. Une crise qui coûte cher à Enrique Peña Nieto au niveau national, mais qui ternit aussi l'image de sa présidence sur la scène internationale ».