A J-4 des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, certains commentateurs se demandent à quoi ressemblerait un Congrès dominé par les Républicains. C’est à la Une du New York Times. Pour donner une idée de l’ambiance qui pourrait régner à Washington si les démocrates perdaient le contrôle du Sénat, le journal cite la réaction qu’a provoquée le républicain Mitch McConnel lors d’une récente interview. Le dirigeant conservateur a, « dans un rare moment de réalisme », admis qu’il ne serait pas capable d’abroger la réforme du système de santé « Obamacare ».
Tollé chez l’aile droite des républicains qui ont considéré cette déclaration comme un aveu de faiblesse. Du coup Mitch McConnel a dû rétropédaler en disant « non non, bien sûr je m’engage toujours à en finir avec Obamacare ». Voilà à quoi ressemblerait la politique dans un Congrès dominé par les républicains, écrit le New York Times : les dirigeants du parti seraient incapables de résister à la pression de la « droite radicale », autrement dit le Tea Party.
Le New York Times dresse une liste des revendications de certains candidats ultraconservateurs qui souhaitent par exemple interdire l’avortement, le mariage gay ou lancer une procédure d’impeachment, c'est-à-dire de destitution, contre le président Barack Obama.
Une campagne axée sur le ressentiment anti-Obama
Mais une campagne anti-Obama n’est pas un programme politique. C’est ce que souligne un commentateur du Washington Post. « Do Republicans have a plan for the country ? - Les Républicains savent-ils ce qu’ils veulent faire du pays ? », se demande Eugene Robinson. Sa réponse est : non ! Les conservateurs font campagne sur le ressentiment anti-Obama. Mais qu’ont-ils à proposer ? Sur le Proche-Orient, sur la menace du groupe jihadiste État islamique ? À part des critiques de la politique de l’actuel gouvernement, pas grand-chose. Les Républicains ont même tenté d’instrumentaliser à des fins politiques l’épidémie Ebola, poursuit l’éditorialiste. « Mais ils ont oublié qu’un virus ne faisait pas la différence entre les différentes familles politiques », à l’exception peut-être de la fièvre du Tea Party, plaisante le journaliste.
Polémique autour d’un dissident cubain
Dans certains États, la campagne est très tendue, c’est le cas en Floride. En cause, un spot télévisé diffusé par le député démocrate Joe Garcia. Dans ce spot, le dissident cubain Guillermo Farinas semble appuyer la réélection du candidat démocrate. « C’est un compatriote engagé pour notre cause », explique Farinas. Joe Garcia quant à lui souligne que « l’avenir de Cuba se décidé à Cuba avec des militants comme Guillermo Farinas ». Ce spot a été vivement critique par le rival républicain de Joe Garcia, écrit le Miami Herald.
Carlos Cubal l’accuse d’« utiliser le dissident à des fins politiques ». Et Guillermo Farinas lui-même s’est distancié de la vidéo. Dans un entretien avec El Nuevo Herald, il a déclaré n’appuyer aucun des deux candidats et, de manière générale, de ne pas vouloir s’immiscer dans la campagne électorale.